Le palais de la République est le lieu de convergence des partis et coalitions de partis politiques, aujourd’hui, jour d’ouverture du dialogue national. Très attendu à ces concertations, le Front de résistance nationale (Frn) a décidé d’y participer. Il sera représenté par Mamadou Diop Decroix. Déjà, le Front a porté son choix surFamara Ibrahima Sagna pour diriger les pourparlers.
Pour dialoguer il faut être deux, dit-on. Le Président Macky Sall l’a bien compris, il a alors chargé son ministre de l’Intérieur de faire le nécessaire pour que le dialogue souhaité ne se transforme pas en un «monologue national». Et si Abdoulaye Wade et le Parti démocratique sénégalais (Pds) n’y prendront pas part, Aly Ngouille Ndiaye pourra tout de même se targuer d’avoir réussi à amener le très réticent Front de résistance nationale (Frn) à la table de négociation.
Le Front de résistance nationale a, en effet, publié un communiqué, hier, pour faire part de sa position vis-à-vis des pourparlers, qui s’ouvrent aujourd’hui au palais de la République. Dans le document, les opposants listent un certain nombre de décisions prises lors de la réunion. Parmi les décisions entérinées, la participation du Front au dialogue. À ce propos, ils informent qu’«une délégation conduite par le Coordonnateur Mamadou Diop Decroix y représentera le Front». Sur le profil de la personnalité devant conduire le dialogue, le Front de résistance nationale propose «Monsieur Famara Ibrahima Sagna… comme président du Dialogue national».
S’agissant des concertations sur le dialogue politique, le Frn a proposé, dans le cadre de la mise en place de la commission cellulaire, une liste de cinq personnalités qu’il juge aptes à faire le travail. Il s’agit du Général Mouhamadou Lamine Keïta, du Professeur Babacar Kanté, du Professeur Serigne Diop, du Professeur Kader Boye et de Monsieur Mazide Ndiaye.
WADE BOUDE MACKY
Loin de la position du Frn, le Parti démocratique sénégalais ne prendra part au dialogue. Le Pds aussi a sorti un communiqué, hier, pour faire part de sa position en ce qui concerne le dialogue national. A ce dessein, le parti de Abdoulaye Wade a d’abord rappelé que ses exigences contenues dans son communiqué en date du 9 mai 2019 n’ont pas changé. «Le Pds, tout en réaffirmant son attachement à un dialogue constructif dans l’intérêt de la démocratie, manifestait son exigence forte de gages de sincérité, notamment dans le choix d’une personnalité neutre, crédible et consensuelle pour diriger les travaux ainsi que le respect des libertés démocratiques individuelles et collectives des leaders politiques», rappelle le communiqué signé par Me Abdoulaye Wade.
Toutefois, à la veille du démarrage des travaux, le Pds informe que, bien qu’invité, il n’a encore reçu aucun écho de ses exigences. «Ce qui conforte notre sentiment que Macky Sall persiste dans sa volonté de gestion solitaire du processus politique et des affaires électorales», ajoute le document. Qui finit ainsi d’une manière on ne peut plus claire, indiquant : «c’est pourquoi le Pds maintient sa décision de ne pas participer au dialogue dans les conditions actuelles».
Sidy Djimby NDAO
Oumar Sarr prend ses responsabilités, se désolidarise de Wade et décide de répondre à l’appel de Macky
Le malaise soupçonné dans les rangs du Pds est en train de se confirmer. En tout cas, alors que Me Abdoulaye Wade a publié un communiqué, hier, pour indiquer que son parti ne prendra pas au dialogue national, dont des informations obtenues de sources sûres par «Les Échos» rapportent qu’e son second qui gère le Pds depuis 2012, prendra lui part au dialogue. Il s’agit de l’actuel secrétaire général national adjoint et coordonnateur du Parti démocratique sénégalais (Pds), Oumar Sarr. Au nom de qui y sera-t-il ? Nos sources sont formelles : «Oumar Sarr y va en son nom propre. Puisque le Pds ne s’est pas réuni pour discuter de la question, il a décidé d’assumer ses responsabilités et de faire ce que sa conscience lui dicte». De larvée, la guerre va désormais être ouverte au Pds.
SDN