La santé n’a pas de prix, mais elle a un coût. Cette assertion semblait bien vérifiée au Sunugaal avec les investissements importants consentis par Niangal dans le secteur. Les hôpitaux poussent un peu partout. Mais est-ce suffisant, d’autant que certains patelins sont oubliés sur la carte sanitaire ? Tivaouane, par exemple, attend son hôpital de niveau 3 depuis longtemps, malgré les alertes du Khalife. Et là où les bâtiments flambent neufs, souvent il y a déficit de matériel ou de personnel. Bref, le système va mal. Raison de la demande d’audit global de Prési après le drame de Linguère et la mort de 4 bébés en 2021. On attend toujours. Entre-temps, les piqures de rappel ont été mortelles : crèche Cigogne Bleue, clinique Madeleine, hôpital de Louga, hôpital de Kaolack, cette goutte de trop à Tivaouane…et tous les cas anonymes, non signalés, que vivent les Sunugaaliens au quotidien. Le ministre est limogé, remplacé par une dame du sérail. Et après ? Il n’est plus possible d’occulter une profonde réflexion sur le système de santé du Sunugaal. Une réflexion inclusive qui, à partir d’un diagnostic sans complaisance des maux du secteur, tracera les voies et moyens d’un redressement planifié. Ça doit s’arrêter !
Waa Ji
Waa Ji