Le marathon budgétaire a commencé, hier, avec des absences de taille. Des députés connus pour leur opiniâtreté ont brillé par leur absence. Plutôt occupés à la prochaine bataille électorale, il n’y avait pas l’ombre de Madické Niang, Aida Mbodj, Abdoulaye Baldé, Moustapha Guirassy, Aissata Tall Sall ou encore Pape Diop. Seuls Mamadou Diop Decroix, Toussaint Manga et Cheikh Bamba Dièye ont daigné faire le déplacement. Tout de même la séance a été mouvementée, avec des prises de bec des députés des deux groupes parlementaires et le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse.
ABSENTEISME
Les députés ne se sont pas exécutés quant aux menaces de Moustapha Niass sur l’absentéisme. Hier, plusieurs députés n’ont pas fait le déplacement pour assister aux travaux de l’Assemblée nationale. Parmi eux, Madické Niang, Aida Mbodj, Abdoulaye Baldé, Moustapha Guirassy, Aissata Tall Sall, Pape Diop ou encore le tonitruant Ousmane Sonko et Mamadou Lamine Diallo. Parmi les députés de l’opposition en vue à l’assemblée nationale, seuls Mamadou Diop Decroix, Toussaint Manga et Cheikh Bamba Dièye, ont fait le déplacement.
Tout de même, comme dans la cour du roi Pétaud, les débats lors du passage hier du ministre de l’Économie, des Finances et du Plan, ont été houleux. Et comme jadis à la borne-fontaine, les parlementaires se sont livrés à leurs habituelles scènes de prises de bec. Premier à lancer les hostilités, le député Toussaint Manga. Contre le compromis pour le temps de parole, il monte au présidium et fait part de sa désapprobation de cette mesure, au président de l’Assemblée, Moustapha Niasse. «Je vous respecte beaucoup, mais je ne suis pas d’accord avec vos méthodes. On ne peut pas fonctionner avec des humeurs. Les uns (députés) ont 5mn, d’autres 24mn. Aussi dure qu’est la loi, c’est toujours la loi. Quand ça vous arrange, vous invoquez la loi. Quand ça ne vous arrange pas, vous utilisez la force», a-t-il regretté les décisions de Moustapha Niasse. «Débat organisé ou pas, ce compromis ne me lie pas. Nous devons faire le maximum pour respecter le règlement de l’Assemblée nationale», a-t-il fustigé à nouveau.
Gestion du budget de l’Assemblée
Cette étape passée, le secrétaire général de l’Union des jeunesses travaillistes libérales (Ujtl), embouche une autre trompette. Il soulève le débat sur la gestion du budget de l’Assemblée nationale. «C’est manquer de courage. On contrôle tout le monde et personne ne sait comment fonctionne le budget de l’Assemblée nationale», s’offusque-t-il. A cette question de transparence du budget de l’Assemblée nationale, la salle bruit. Les uns, d’accord avec lui, les autres, remettent en cause son argumentaire. Mais lui reprend de plus belle. «Dans l’hémicycle, les députés n’osent pas élever la voix, mais dans les couloirs, ils me disent : ‘’tu avais raison’’».
Moustapha Niasse : «Ce sont les questeurs qui gèrent. Je ne sais pas comment ça marche. Je ne vois pas l’argent»
Se sentant à l’aise à l’évocation de cette question à l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse sursaute de son fauteuil. «Je ne gère pas le budget de l’Assemblée nationale. Ce sont les questeurs qui gèrent. Je ne sais pas comment ça marche. Je ne vois pas l’argent. Mais, il n’y a rien à cacher. Il est temps que tout soit clair. Ils sont minoritaires et ils ne peuvent pas diriger l’Assemblée nationale», a-t-il contre-attaqué. «C’est tant pis pour vous. Vous perdez votre temps. Je suis là. Ce que l’Assemblée décide, c’est cela que je vais appliquer. Vous n’êtes pas le président. Je ne vous donnerai pas la parole», a-t-il lancé au président du Groupe parlementaire qui, de son côté, voulait lui faire comprendre, à son tour, que ce compromis ne le liait pas non plus.
Démission d’Amadou Bâ
Très en verve, Toussaint Manga d’ouvrir une autre brèche. Cette fois-ci, c’est le ministre de l’Économie, des Finances et du Plan qui paie les frais. «Vous avez reconnu les tensions budgétaires. C’est un courage que vous avez eu. Mais ce qui vous a manqué, c’est le courage de démissionner. Vous auriez dû démissionner», a déclaré Toussaint Manga. Quant au président du Groupe parlementaire «Liberté et démocratie», il a réclamé la règle de la transparence budgétaire à l’Assemblée nationale. «Nous votons les budgets des ministères et pourquoi nous refusons que cette règle s’applique à nous ?», a-t-il interrogé Moustapha Niasse, à la suite de son collègue Toussaint Manga. «L’Assemblée nationale n’est pas au service du peuple, mais plutôt au service d’une logique de prédation», a-t-il attaqué de nouveau. Auparavant, le député Cheikh Bamba Dièye a interpellé Amadou Bâ sur la question de Guet-Ndar. Cette partie de la ville de Saint-Louis secouée par la mer. Pour cela, il a demandé au ministre de donner des explications au peuple sur les mesures envisagées à moyen terme.
Albino MANTANE
ABSENTEISME
Les députés ne se sont pas exécutés quant aux menaces de Moustapha Niass sur l’absentéisme. Hier, plusieurs députés n’ont pas fait le déplacement pour assister aux travaux de l’Assemblée nationale. Parmi eux, Madické Niang, Aida Mbodj, Abdoulaye Baldé, Moustapha Guirassy, Aissata Tall Sall, Pape Diop ou encore le tonitruant Ousmane Sonko et Mamadou Lamine Diallo. Parmi les députés de l’opposition en vue à l’assemblée nationale, seuls Mamadou Diop Decroix, Toussaint Manga et Cheikh Bamba Dièye, ont fait le déplacement.
Tout de même, comme dans la cour du roi Pétaud, les débats lors du passage hier du ministre de l’Économie, des Finances et du Plan, ont été houleux. Et comme jadis à la borne-fontaine, les parlementaires se sont livrés à leurs habituelles scènes de prises de bec. Premier à lancer les hostilités, le député Toussaint Manga. Contre le compromis pour le temps de parole, il monte au présidium et fait part de sa désapprobation de cette mesure, au président de l’Assemblée, Moustapha Niasse. «Je vous respecte beaucoup, mais je ne suis pas d’accord avec vos méthodes. On ne peut pas fonctionner avec des humeurs. Les uns (députés) ont 5mn, d’autres 24mn. Aussi dure qu’est la loi, c’est toujours la loi. Quand ça vous arrange, vous invoquez la loi. Quand ça ne vous arrange pas, vous utilisez la force», a-t-il regretté les décisions de Moustapha Niasse. «Débat organisé ou pas, ce compromis ne me lie pas. Nous devons faire le maximum pour respecter le règlement de l’Assemblée nationale», a-t-il fustigé à nouveau.
Gestion du budget de l’Assemblée
Cette étape passée, le secrétaire général de l’Union des jeunesses travaillistes libérales (Ujtl), embouche une autre trompette. Il soulève le débat sur la gestion du budget de l’Assemblée nationale. «C’est manquer de courage. On contrôle tout le monde et personne ne sait comment fonctionne le budget de l’Assemblée nationale», s’offusque-t-il. A cette question de transparence du budget de l’Assemblée nationale, la salle bruit. Les uns, d’accord avec lui, les autres, remettent en cause son argumentaire. Mais lui reprend de plus belle. «Dans l’hémicycle, les députés n’osent pas élever la voix, mais dans les couloirs, ils me disent : ‘’tu avais raison’’».
Moustapha Niasse : «Ce sont les questeurs qui gèrent. Je ne sais pas comment ça marche. Je ne vois pas l’argent»
Se sentant à l’aise à l’évocation de cette question à l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse sursaute de son fauteuil. «Je ne gère pas le budget de l’Assemblée nationale. Ce sont les questeurs qui gèrent. Je ne sais pas comment ça marche. Je ne vois pas l’argent. Mais, il n’y a rien à cacher. Il est temps que tout soit clair. Ils sont minoritaires et ils ne peuvent pas diriger l’Assemblée nationale», a-t-il contre-attaqué. «C’est tant pis pour vous. Vous perdez votre temps. Je suis là. Ce que l’Assemblée décide, c’est cela que je vais appliquer. Vous n’êtes pas le président. Je ne vous donnerai pas la parole», a-t-il lancé au président du Groupe parlementaire qui, de son côté, voulait lui faire comprendre, à son tour, que ce compromis ne le liait pas non plus.
Démission d’Amadou Bâ
Très en verve, Toussaint Manga d’ouvrir une autre brèche. Cette fois-ci, c’est le ministre de l’Économie, des Finances et du Plan qui paie les frais. «Vous avez reconnu les tensions budgétaires. C’est un courage que vous avez eu. Mais ce qui vous a manqué, c’est le courage de démissionner. Vous auriez dû démissionner», a déclaré Toussaint Manga. Quant au président du Groupe parlementaire «Liberté et démocratie», il a réclamé la règle de la transparence budgétaire à l’Assemblée nationale. «Nous votons les budgets des ministères et pourquoi nous refusons que cette règle s’applique à nous ?», a-t-il interrogé Moustapha Niasse, à la suite de son collègue Toussaint Manga. «L’Assemblée nationale n’est pas au service du peuple, mais plutôt au service d’une logique de prédation», a-t-il attaqué de nouveau. Auparavant, le député Cheikh Bamba Dièye a interpellé Amadou Bâ sur la question de Guet-Ndar. Cette partie de la ville de Saint-Louis secouée par la mer. Pour cela, il a demandé au ministre de donner des explications au peuple sur les mesures envisagées à moyen terme.
Albino MANTANE