L’avenir reste flou à défaut d’être sombre pour le Sunugaal. De ce fait, Demain devient un questionnement perpétuel et stressant pour chaque citoyen. Aussi, si le journaliste MIK qui tombe en politique comme nombre de ses congénères affirme, péremptoire, que « Demain, c’est maintenant », un juge, face aux incertitudes présentes, trace une trajectoire parabolique qui aboutit sur une fin de règne, avant de clamer : « Demain, on verra ». Ce dernier pamphlet, au-delà des qualités de son auteur, nous oblige à nous pencher sur le présent, sur l’immédiateté de ce procès (ces procès ?) d’aujourd’hui, où le principal accusé, en mode désobéissance civique, ne s’y présentera pas. Facilite-t-il ainsi la tâche à ses « bourreaux supposés » ? Lui-même a plaidé hier soir sa cause, clamant son innocence dans toutes les procédures qui lui pendent au nez, mais aussi avertissant les magistrats qui décideront de son inéligibilité, non sans appeler Niangal à la raison et à éviter au Sunugaal un bain de sang. A ses militants et sympathisants d’être mobilisés et prêts à résister. Pour dire que ce qu’on risque de voir demain, si le scénario n’a pas changé, ne sera pas aussi beau que le souhaite Déthié.
Waa Ji