Que des syndicalistes évoquent une grève générale sur le plateau d’une télé, au moment où Goorgoorlu est étreint par la flambée des prix et que ses rejetons n’arrivent pas à trouver un emploi pour aider à faire bouillir la marmite, c’est un espoir entretenu. Mais c’est plus de la démagogie qu’une entreprise mûrement réfléchie dont la mise en œuvre est réglée comme papier à musique. Des grèves sectorielles, oui, chez les enseignants, les agents de la santé ou les transporteurs, par exemple, sont bien possibles. Et encore, puisque tous ces secteurs disposent de plusieurs organisations affiliées à des centrales différentes ou ne le sont pas du tout. Donc, quand il est impossible de mobiliser tous les syndicats d’un secteur, ne parlons pas d’appeler à une grève générale de toutes les centrales. Car l’échec est au bout de l’effort non concerté. A preuve, la dernière marche appelée par la Csa qui n’a pas fait foule. Ce qui parait inadmissible pour une centrale membre du cercle restreint des plus représentatifs. Tout cela dénote l’émiettement du mouvement syndical sunugaalien qui souffre de ces mêmes maux qui gangrènent la classe politique : la légitimité de ses dirigeants.
Waa Ji
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