Les voies de la souveraineté ne serait-ce qu’alimentaire sont-elles réellement empruntées par le nouveau régime ? Difficile de le croire. Car, jusque-là, hormis la gestion de l’existant et peut-être la tentative de sa perfection, aucune initiative conséquente n’est prise pour les deux objectifs essentiels qui mènent à l’autosuffisance. D’abord, booster la production en aménageant de nouveaux périmètres et en mobilisant cette jeunesse qui piaffe d’impatience d’aller à la cueillette en Espagne. Mais aussi réhabiliter tous ces périmètres obsolètes du Nord du pays qui est désormais à la traine des régions du sud en termes de riziculture. Ensuite et surtout privilégier le stockage et la conservation que l’on semble négliger pour favoriser d’onéreuses importations. Oignon, pomme de terre ou carotte sont suffisamment produits mais finissent par pourrir bord champ. Inadmissible. Ceci doit donc être la priorité des priorités. Afin que la campagne agricole qui s’annonce soit celle d’un boom de diverses productions grâce à la mobilisation démultipliée de cette jeunesse désœuvrée, encadrée par les forces armées et organisées en camps spécialisés. Et c’est maintenant qu’il faut s’y mettre. Surtout que le ministre de l’Agriculture s’est montré homme de terrain et peut relever admirablement ce challenge.
Waa Ji