Daouda Diop avait assené deux coups de ciseaux mortels à Saloum Basse pour une histoire de chat

Le jeune tailleur Daouda Diop va humer l’air de la liberté. Il a été condamné à 1 an par la Chambre criminelle de Thiès, pour coups et blessures mortels sans l’intention de donner la mort. Il avait asséné 2 coups de ciseaux à Saloum Basse, frère de son patron Birahim Basse, pour une banale histoire de chat qui rôdait autour du bol du repas.



C’est le 21 octobre 2015 que le sieur Daouda Diop a été mis à la disposition de la police par Pape Abdoulaye Diop, qui a révélé aux limiers que le mis en cause venait de poignarder son ami Saloum Basse au cours d’une altercation. Entendu à titre de témoin, Adama Basse, le frère de la victime, déclare ignorer les circonstances de la mort de Saloum Basse et précise avoir retrouvé son frère gisant par terre avant de l’emmener à l’hôpital. Interpellé sur les faits, Daouda Diop est passé à table en reconnaissant avoir planté des ciseaux dans le ventre de la victime. Il explique que la veille du drame, la victime Saloum Basse s’offusquait de le voir chasser un chat qui rodait autour du bol à manger. Et la victime protestait bruyamment contre ce geste jusqu’au lendemain et n’avait cessé de l’abreuver d’injures. Non content de cela, Saloum Basse lui a asséné des coups de poing, avant de le prendre au collet et de lui donner un coup de tête, raconte Daouda Diop. «Pris par des vertiges, je lui ai administré deux coups au ventre avec les ciseaux», dit-il, précisant qu’il travaillait avec les ciseaux et n’avait aucunement prémédité son acte, avant d’exprimer ses regrets.
La victime est décrite comme quelqu’un de belliqueux et d’impulsif, contrairement à  l’inculpé, courtois et calme. D’ailleurs, Birahim Basse, patron de Daouda Diop et frère de la victime, confirme le sérieux et le respect de l’inculpé Daouda Diop. L’inculpé Daouda Diop est resté constant dans ses déclarations, soulignant qu’il n’avait pas l’intention d’abréger la vie de la victime en lui portant deux coups de ciseaux. Il cherchait juste à le pousser à lâcher prise.
L’avocat général Assane Ngom a requis 10 ans de travaux forcés. Mais le président François Jean Diop, a disqualifié les faits en coups et blessures mortels sans l’intention de donner la mort, et a condamné le prévenu à un an de prison.
 
Sokhna Khady SENE
 

Dans la même rubrique :