Une découverte macabre a été faite près des côtes de la République Dominicaine, dans la mer des Caraïbes. Dans une embarcation, 14 corps en état de décomposition avancée ont été découverts. Une première enquête a permis de savoir qu’il s’agit de Mauritaniens et de Sénégalais. La pirogue avait pris la route des Canaries avant de dériver vers l'autre côté de l'Atlantique.
Avant-hier mardi, une pirogue a été retrouvée au large de la République Dominicaine, en mer des Caraïbes. 14 cadavres étaient allongés dans l’embarcation. Cette découverte macabre a été faite par un pêcheur à une trentaine de km de la côte. C’est d’ailleurs lui qui a contacté les secours.
Les sauveteurs n’ont pu que constater les corps en "état de décomposition avancée", à l’état de squelettes.
D’après Víctor Alfonso Vázquez, le représentant de la Défense civile de la province d'Espaillat, la fouille des bagages a permis de voir des documents d’identité appartenant aux voyageurs clandestins qui sont tous des ressortissants de la Mauritanie et du Sénégal, âgés de 24 à 33 ans. D’après le président, de Horizon sans frontière, Boubacar Sèye, qui donne l'information, Il s'agit de Yankhoba Tall et de Sidyane Wade, des Sénégalais nés respectivement le 31 mai 1991 et le 10 octobre 2000.
D’après le communiqué de la marine nationale, des objets personnels ainsi que des téléphones portables ont également été découverts. Un sac à dos contenant des paquets d'une substance proche de la cocaïne ou de l'héroïne a été saisi avant d’être remis à la Direction nationale de contrôle des drogues (Dncd) pour analyses.
A en croire la présidente de l’association Caminando Fronteras, Helena Maleno, l'origine des passagers atteste bien de la destination initiale qu'ils avaient envisagé : les îles Canaries. La route migratoire la plus dangereuse au monde. «À cela s’ajoute les caractéristiques de l’embarcation, une pirogue en bois typique de l’Afrique de l’Ouest, qui penchent le plus pour cette hypothèse. Nous allons poursuivre l'enquête sur cette découverte en collaboration avec le ministère public pour déterminer les causes de cette tragédie maritime d'origine étrangère».
Khadidjatou D. GAYE