DRAME DE L’EMIGRATION: Des organisations de la société civile demandent des comptes aux gouvernements africains



 
Les organisations de la société civile sont très affectées par ce qui se passe au-delà de nos frontières avec les drames causés par l’émigration. Face à la presse, hier, elles ont exigé du gouvernement des explications claires et nettes sur la réelle situation que vivent nos compatriotes et d’autres du continent à l’étranger.
 
 
 
Retranchées dans leur coin pour des raisons qu’elles sont les seules à savoir, les organisations de la société civile ont finalement consenti à se bouger et à mettre l’Etat face à ses responsabilités. Au total, ce sont 12 recommandations qu’elles ont formulé à l’attention des autorités, relativement au drame de Melilla et Kafountine.
En conférence de presse, ce vendredi, ces organisations, pour la plupart membres du Forum social sénégalais (Fss) et du Réseau migration développement du Congad (Remidev), exigent que toute la lumière soit faite sur cette affaire qui a entrainé la mort d’une vingtaine de jeunes migrants africains. Au  Maroc par exemple, les organisations de la société civile disent que la collecte d’informations concernant ce drame est perturbée. «Nos contacts sur place nous disent que les rescapés ont été interdits de s’adresser à la presse. Qu’est ce qui empêche les journalistes à avoir accès dans les hôpitaux marocains où sont internés les blessés pour les interroger ?», s’est indigné Mamadou Mignane Diouf, le coordinateur du Forum social, Mignane Diouf ajoute, toujours d’après ses informations, qu’il y aurait une volonté manifeste du Royaume chérifien d’étouffer cette affaire, de ne pas communiquer sur les réelles informations.
 Mignane Diouf de dire qu’il demande donc comme ses autres camarades membres des autres organisations de la société civile, que les gouvernements se lèvent pour dire aux uns et aux autres ce qui s’est réellement passé. «Nous appelons les organisations et les mouvements de défense de droits humains et de défense des droits des personnes en migration à se mobiliser, dans ce moment critique où le droit à la vie est plus que jamais en danger», a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que pour ce qui concerne le nombre de victimes, c’est toujours le flou. Les concernés n’ont toujours pas confirmé ou infirmé ce que Moise Sarr, le secrétaire d’État en charge des Sénégalais de l’Extérieur, a dit. A savoir qu’il n’y a, pour le moment, aucun sénégalais parmi les cas de décès.
Mais Mignane Diouf et Cie, demandent, si telle est la vérité, qu’ils (les membres du gouvernement) fassent une conférence de presse, comme les organisations du Forum social sénégalais, pour une communication officielle sur cette affaire. Entre autres recommandations, les Osc veulent «la fin des politiques criminelles financières par l’Union européenne et ses nombreux complices que les États et certaines organisations internationales et plusieurs organisations de la société civile qui assurent la sous-traitance de ces politiques criminelles». Également, «la tenue dans les meilleurs délais d’un sommet extraordinaire afro-africain à Dakar, dans le cadre de la présidence sénégalais de l’UA».
 
BMS
 
LES ECHOS

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