Le Directeur des établissements de santé a réagi au mouvement de grève observé hier. «Le suivi de la grève sera entre 18 et 50 % parce qu’il y a une partie sensibilisée qui va essayer d’assurer la continuité des services, tout en étant solidaires avec nos braves dames qui sont en prison», a déclaré Dr Mory Diaw. Avant d’ajouter que ce problème est national. «Il y a eu beaucoup de spéculations. Mais dans cet hôpital de Louga, on n’a pas moins de trois gynécologues et une quinzaine de sages-femmes. En fait, le ministère a été interpellé. Nous avons un bulletin de suivi qui, à tout moment, nous permet d’informer l’autorité de la situation dans tous les établissements publics. Dans la structuration de l’offre de soin au Sénégal, les établissements publics de santé relèvent directement du ministère de la Santé. Le médecin-chef assure la coordination de la politique sanitaire au niveau de la région. Quand la situation s’est présentée, nous avons d’abord informé le ministre qui nous a instruit de conduire une mission au niveau de cette région. Vu le bulletin qui nous est transmis, le ministère a jugé bon de se déplacer et de commanditer deux audits. Dans toutes les structures hospitalières, il y a des comités d’audit des décès. Dr Mor Diaw déplore aussi «le phénomène des réseaux sociaux et des médias classiques qui « ont amplifié la situation».
Absence de réactivité du Conseil d’administration de l’hôpital dénoncée
Pour lui, l’autorité supérieure de l’hôpital devait aussi se prononcer à temps. «Nous avons déploré le fait que l’autorité supérieure de l’hôpital ne se soit pas prononcée. Le Conseil d’administration aurait pu être présent. Ce qui aurait amoindri l’impact. C’est pourquoi le ministre a exigé notre présence parce que la perte d’une vie surtout dans ces circonstances n’est pas à tolérér», a-t-il dit hier.
BMS