DOSSIERS FALLOU SENE, SALIOU SARR, MASSECK NDIAYE ET ABDOULAYE TIMERA: Les familles des victimes se joignent aux défenseurs des droits de l’homme et dénoncent la lenteur dans le traitement de ces affaires



 
 
La lenteur notée dans le traitement des dossiers de Fallou Sène, Masseck Ndiaye, Saliou Sarr et Abdoulaye Timéra, a suscité l’ire des membres de leurs familles, qui s’en sont plaints auprès des associations des défenseurs des droits de l’homme. Les droits de l’hommistes ont en conséquence fustigé cette attitude de la justice et exigé que le droit soit dit.
 
Le 15 mai dernier, le jeune Fallou Sène, étudiant en deuxième année à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, est tué d’une balle lors de l’intervention de la Gendarmerie. Depuis lors, le dossier a été envoyé à Dakar, au cabinet du Doyen des juges d’instruction, à la suite d’un réquisitoire introductif du procureur de la République qui a demandé l’ouverture d’une information. Quelques semaines auparavant, le 23 avril dernier, Abdoulaye Timéra fut fauché par le véhicule de la police, à Colobane, alors qu’il était à bord de sa motocyclette. Quelques semaines plus tard encore, le 17 juin dernier, le commerçant Masseck Ndiaye rend l’âme, à la suite d’une intervention des éléments de la police de Médina. Sa mort n’est jusque-là pas élucidée.
Un mois plus tard, alors qu’il était en garde-à-vue à la police de Thiaroye, Saliou Sarr s’est retrouvé à l’hôpital Principal où il rendra l’âme. Sa famille accuse les limiers de l’avoir torturé à mort. Aussi bien pour la mort de Fallou Sène, ceux de Masseck Ndiaye ou Saliou Sarr, la justice sénégalaise n’a pas avancé d’un iota pour élucider ces affaires. Suffisant pour susciter le courroux des familles des victimes, mais également des membres des associations des défenseurs des droits humains, notamment la Rencontre africaine des droits de l’Homme (Raddho), la Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh) et Amnesty International section Sénégal.
Sadikh Niass de la Raddho, Assane Dioma Ndiaye de la Lsdh et Seydi Gassama d’Amnesty International section Sénégal ont sorti un communiqué pour fustiger cette lenteur dans le traitement de ces affaires. Dans ledit document, les droits de l’hommistes ont exprimé «leurs vives inquiétudes face à la lenteur du traitement des dossiers concernant la mort dans les conditions non encore élucidées» de Fallou Sène, Abdoulaye Timéra, Masseck Ndiaye et Saliou Sarr. En fait, selon Sadikh Niass et Cie, les familles des victimes sont encore plus inquiètes de la lenteur dans le traitement de ces dossiers. «Nos organisations sont sans cesse assaillies par les familles des victimes désemparées et traumatisées qui réclament justice», notent les défenseurs des droits de l’homme.   
 
Alassane DRAME

Dans la même rubrique :