C’est un secret de polichinelle. Si ça ne tenait qu’à l’Etat du Sénégal, le procès de Khalifa Sall allait se tenir dans les prochains jours. Mais, les multiples procédures initiées par les avocats du maire de Dakar ont fait obstacle à cette volonté d’aller en procès. N’empêche, les actes posés dernièrement, du côté de l’Etat, présagent d’un procès pour le maire de Dakar. D’ailleurs, on est convaincu, à ce niveau, que rien n’empêche d’aller en procès, surtout que le juge a bouclé son enquête depuis fin mars. Mais, du côté de la défense, il est impossible de tenir un procès, puisque le dossier est au niveau de la Cour suprême. Pire, selon une source, le dossier est actuellement sur la table du Doyen des juges d’instruction. Entre l’Etat du Sénégal et les avocats de Khalifa Sall, c’est à malin, malin et demi. Si dans le camp du pouvoir, l’objectif est d’aller directement en procès et passer à une condamnation définitive du maire de Dakar, afin de l’empêcher de se présenter à l’élection présidentielle, comme le prétendent des proches de Khalifa Sall, du côté de la défense, on multiplie les procédures afin de faire obstacle à la volonté du pouvoir en place. La question est : qui va prendre le dessus sur l’autre ?
Dernièrement, Me Baboucar Cissé avait laissé entendre, en substance, que Khalifa Sall ne peut pas échapper à un procès. Mais, avec l’installation des portiques, au niveau du palais de justice, des supputations sont allées bon train, car certains ont pensé que, comme dans le procès de Karim Wade ou Hisseine Habré, l’installation de portiques est synonyme de la tenue du procès du maire de Dakar. Ce, même si d’autres ont estimé qu’il s’agit d’une simple mesure de sécurité, compte tenu de la menace terroriste dont fait l’objet le Sénégal.
Pour les avocats de Khalifa Sall, un procès ne saurait se tenir tant que les procédures sont en cours. Et actuellement, la Cour suprême saisie d’un pourvoi sur la liberté d’office ne s’est pas prononcée. «A moins qu’ils ne violent la loi, on ne peut pas enrôler ce dossier pour un jugement, parce qu’il y a un pourvoi. Donc le dossier doit être transféré au niveau de la Cour suprême», nous a confié un des conseils du maire de la capitale sénégalaise. La robe noire de poursuivre : «on s’attend à tout de la part de cet Etat, mais on espère qu’ils n’oseront pas aller jusque-là». En tout cas, pour sa part, Khalifa Sall a été un peu inquiet, lorsqu’il a appris l’installation de portiques de sécurité au palais de justice, selon un de ses proches.
Le maire de Dakar, semble-t-il, a toutes les raisons de s’inquiéter, puisque du côté des conseils de l’Etat du Sénégal, on est convaincu que le pourvoi fait par Khalifa Sall et qui porte sur une liberté d’office «n’empêche pas le juge d’instruction de terminer définitivement son enquête». Une source d’expliquer : «Le juge va travailler sur une copie du dossier. S’il s’agissait d’un pourvoi sur la liberté provisoire ou sur l’annulation de la procédure, on aurait compris, mais dans le cas présent, le juge peut continuer son travail».
Qu’en dit véritablement la loi ? Où se trouve la vérité ? En tout cas, une source nous a appris, mardi dernier, que le dossier de Khalifa Sall est sur la table du Doyen des juges d’instruction.
Alassane DRAME (Les Échos)
Dernièrement, Me Baboucar Cissé avait laissé entendre, en substance, que Khalifa Sall ne peut pas échapper à un procès. Mais, avec l’installation des portiques, au niveau du palais de justice, des supputations sont allées bon train, car certains ont pensé que, comme dans le procès de Karim Wade ou Hisseine Habré, l’installation de portiques est synonyme de la tenue du procès du maire de Dakar. Ce, même si d’autres ont estimé qu’il s’agit d’une simple mesure de sécurité, compte tenu de la menace terroriste dont fait l’objet le Sénégal.
Pour les avocats de Khalifa Sall, un procès ne saurait se tenir tant que les procédures sont en cours. Et actuellement, la Cour suprême saisie d’un pourvoi sur la liberté d’office ne s’est pas prononcée. «A moins qu’ils ne violent la loi, on ne peut pas enrôler ce dossier pour un jugement, parce qu’il y a un pourvoi. Donc le dossier doit être transféré au niveau de la Cour suprême», nous a confié un des conseils du maire de la capitale sénégalaise. La robe noire de poursuivre : «on s’attend à tout de la part de cet Etat, mais on espère qu’ils n’oseront pas aller jusque-là». En tout cas, pour sa part, Khalifa Sall a été un peu inquiet, lorsqu’il a appris l’installation de portiques de sécurité au palais de justice, selon un de ses proches.
Le maire de Dakar, semble-t-il, a toutes les raisons de s’inquiéter, puisque du côté des conseils de l’Etat du Sénégal, on est convaincu que le pourvoi fait par Khalifa Sall et qui porte sur une liberté d’office «n’empêche pas le juge d’instruction de terminer définitivement son enquête». Une source d’expliquer : «Le juge va travailler sur une copie du dossier. S’il s’agissait d’un pourvoi sur la liberté provisoire ou sur l’annulation de la procédure, on aurait compris, mais dans le cas présent, le juge peut continuer son travail».
Qu’en dit véritablement la loi ? Où se trouve la vérité ? En tout cas, une source nous a appris, mardi dernier, que le dossier de Khalifa Sall est sur la table du Doyen des juges d’instruction.
Alassane DRAME (Les Échos)