Selon les informations de l'Afp, Papa Massata Diack, fils de l'ancien patron de l'athlétisme mondial Lamine Diack décédé en décembre 2021 à l'âge de 88 ans, doit être jugé en appel du 13 au 19 janvier 2023 à Paris, pour des soupçons de corruption visant à cacher des cas de dopage en Russie. En 2020, il s'était vu infliger cinq ans ferme et un million d'euros d'amende.
L'Afp l'a annoncé mardi en se basant sur des sources judiciaires. Le fils de l'ancien patron de l'athlétisme mondial Lamine Diack, Papa Massata Diack, doit être jugé en appel du 13 au 19 janvier 2023 à Paris, pour des soupçons de corruption visant à cacher des cas de dopage en Russie.
Lamine Diack, ex-membre influent du Comité international olympique (Cio) et président de la Fédération internationale d'athlétisme (Iaaf) de 1999 à 2015, est décédé en décembre 2021 à 88 ans. Le 16 septembre 2020, le Sénégalais avait été condamné dans ce dossier à quatre ans de prison, dont deux ferme, ainsi qu'à une amende de 500.000 euros pour corruption et abus de confiance. Ses avocats avaient fait appel d'une décision «injuste et inhumaine». Son décès a entraîné la fin des poursuites le concernant mais quatre hommes, condamnés à ses côtés, doivent être rejugés.
Parmi eux, Papa Massata Diack, qui dirigeait le marketing à l'Iaaf : il s'était vu infliger cinq ans ferme et un million d'euros d'amende. Absent du procès en juin 2020, il a toujours refusé de répondre aux enquêteurs français et s'était insurgé depuis Dakar contre un «procès à charge» et une «condamnation annoncée», proclamant son innocence. Habib Cissé, qui conseillait Lamine Diack, doit lui aussi être rejugé. Il avait été condamné en première instance à trois ans de prison dont deux avec sursis et 100.000 euros d'amende. Un autre prévenu, l'ancien chef de l'antidopage à l'Iaaf, Gabriel Dollé, est depuis décédé.
Enfin, deux responsables russes, l'ancien président de la Fédération nationale d'athlétisme Valentin Balakhnitchev et l'ancien entraîneur Alexeï Melnikov, seront rejugés mais uniquement sur le volet des dommages et intérêts qu'ils ont été condamnés à verser. Absents en première instance et visés par des mandats d'arrêt, ils ont été condamnés respectivement à trois et deux ans de prison ferme.
Dans cette affaire qui a secoué le monde du sport, Papa Massata Diack est soupçonné d'avoir joué un «rôle central» dans un système de corruption à partir de 2011 pour couvrir des cas de dopage d'athlètes russes. Il est en outre poursuivi pour recel, soupçonné de s'être approprié plusieurs millions d'euros, avec l'aide de son père, dans les négociations avec les sponsors de l'Iaaf.
A Paris, il est aussi suspecté dans un autre dossier concernant les attributions des JO 2016 de Rio et 2020 à Tokyo, mais aussi dans les processus d'attribution des Mondiaux d'athlétisme de Pékin en 2015, puis des Mondiaux 2017 et 2019, pour lesquels le Qatar était candidat.