DISPARUE DEPUIS HUIT ANS, ELLE EST TIREE DES GRIFFES DE SON BOURREAU PAR LA GENDARMERIE: Aïda Mbengue Dieng était séquestrée par le monstre Amadou Camara qui la traitait comme un animal



 
 
 
Les gendarmes de la Légion Ouest, sous la houlette du Lieutenant-Colonel Abdou Mbengue, ne s’arrêtent plus de nettoyer Dakar et envoyer les malfaiteurs au trou. Et ce n’est pas les habitants du quartier «Ancienne piste» qui diront le contraire. En effet, une semaine après avoir sauvé vingt-et-un talibés lors de la première opération, les hommes en bleu ont remis ça. Cette fois, c’est une dame nommée Aïda Mbengue Dieng, une déficiente mentale, qui a été extirpée des griffes de Amadou Camara, qui la séquestrait depuis huit (08) ans. Une très grave affaire qui remet sur la table la question des bidonvilles dans Dakar.
 
 
 
Les malfaiteurs sont prévenus, les gendarmes de la Légion Ouest sont plus que jamais à leurs trousses. D’ailleurs, ils sont nombreux à tomber depuis quelque temps, au quartier «Ancienne piste» notamment. En effet, le samedi 12 juin 2021, une semaine après l’opération de grande envergure dans ce quartier, la gendarmerie est retournée sur les lieux pour continuer le «nettoyage» et débarrasser la zone des malfaiteurs qui s’en prennent aux biens des paisibles citoyens. Pour rappel, vingt-et-un talibés avaient été sauvés lors de la première opération et remis au centre Guindi sous le couvert du ministère de la Famille. Cette fois, c’est une dame nommée Aïda Mbengue Dieng, une déficiente mentale, qui a été extirpée des griffes de Amadou Camara qui la séquestre depuis huit 08 ans.
Originaire de Fissel Mbadane et sous l’emprise des mauvais esprits, Aïda a disparu de chez elle, à Pikine, où elle habitait avec sa famille. Mariée légalement au sieur Ousseynou Ndiaye, électricien de son état, elle a quitté le domicile conjugal il y a de cela huit ans. Depuis lors, son époux, sa famille et ses amis ont fouiné partout pour la retrouver, mais en vain. «Elle nous a une fois été signalée au quartier Ancienne piste mais quand nous y sommes allés, personne n’a pu nous donner la moindre information sur elle, quand bien même nous avons exhibé sa photo», a expliqué un des membres de sa famille.
C’est lors de la deuxième opération menée le samedi 12 juin que les hommes du Lieutenant-Colonel Abdou Mbengue sont tombés sur une case fermée au moyen d’une grande chaine cadenassée. Quand ils ont ouvert la porte, ils sont tombés sur la dame qui vivait dans des conditions inhumaines. Son environnement particulièrement insalubre a frappé les premiers gendarmes qui l’ont vue. Elle mangeait, dormait et faisait ses besoins naturels sur place…
Quand elle a été sortie de sa baraque, elle peinait à ouvrir les yeux, parce que n’étant plus habituée à voir la lumière du jour. Conduite à la brigade de Ouakam au même titre que les autres interpellés, elle a été prise en charge par des dames de l’association contre les violences faites aux femmes qui sont venues l’aider à prendre une douche avant de lui donner des habits neufs.
Mise au courant, sa famille n’a pas tardé à rejoindre la brigade de Ouakam. Ses sœurs Kiné et Ndèye ont convergé vers la brigade, accompagnées du mari de la dame Aida. Ils ont porté plainte contre Amadou Camara qui soutient mordicus être un mari légitime d’Aïda. Ousseynou Ndiaye, pour convaincre les gendarmes, a exhibé les photos de son mariage avec Aïda et celles de plusieurs autres évènements heureux qu’ils ont partagés ensemble. Une famille réunie grâce à l’action des gendarmes dans ce quartier qui, en plus d’être un refuge de bandits, est manifestement un lieu où le trafic d’êtres humains est une pratique qui a de beaux jours devant elle si rien n’est fait.
 
 
 
La présence des mécaniciens source d’insécurité dans le quartier
 
Un cocktail dangereux qu’il faut urgemment éradiquer en s’attaquant à la source de l’insécurité dans ce quartier qui, si rien n’est fait, risque de vite devenir un bidonville au centre de Dakar. Ce qui est, il faut le dire, inadmissible. Mais déjà, selon plusieurs habitants du quartier, «la principale source d’insécurité dans le quartier, c’est la présence des mécaniciens». Les autorités sont ainsi interpellées. En effet, s’il faut reconnaitre le «droit» au travail de ces mécaniciens, il faut également et surtout se soucier de la sécurité de tous ces citoyens qui sont constamment sous la menace des malfaiteurs, tout simplement parce que leur quartier abrite des garages clandestins qui servent très souvent de refuge aux bandits.
 
25 prostituées arrêtées
Ce n’est pas tout, puisque lors d’une opération menée le soir du même samedi, vingt-cinq dames qui se prostituent à l’air libre sur les rochers de la plage du Virage ont été arrêtées pour outrage public à la pudeur. Elles y ont créé une insécurité qui importune les riverains (drogue, agression, prostitution à l’air libre de jour comme de nuit…). Alors que douze enfants de la rue ont été interpelés, regroupés à la brigade de Ngor avant d’être remis au centre d’accueil Village Polte de Déni Birame Ndao.
 
 
 
 
 
Sidy Djimby NDAO
 
LES ECHOS

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