En faisant une corrélation avec la disparition des deux militaires et l'arrestation de Pape Alé Niang, Ahmed Suzanne Camara, Bah Diakhaté et «Batou Deug» sont sous le coup d'une plainte. La famille du disparu les poursuit pour atteinte à l'image, à la respectabilité, à l'honorabilité et au professionnalisme d'un agent de l'État et diffusion de fausses nouvelles.
Traduire en justice Ahmed Suzanne Camara, Bah Diakhaté et «Batou Deug», c'est ce que la famille du miliaire disparu Didier Badji a décidé de faire. Elle reproche à ces derniers d'avoir fait à travers des sorties médiatiques un lien entre la disparition des deux militaires et l'arrestation de Pape Alé Niang. Chose que les proches du disparu déplorent. Se constituant partie civile dans cette affaire, la famille Badji poursuit Amath Suzanne Camara et Bah Diakhaté pour atteinte à l'image, à la respectabilité, à l'honorabilité et au professionnalisme d'un agent de l'État et diffusion de fausses nouvelles. Les avocats constitués dans la cause, en l'occurrence Mes Khoureichi Ba, Ousseynou Guèye et Patrick Kabou, ont rappelé qu'à la date du 24 novembre 2023, dans une émission sur la chaîne 7TV, Bah Diakhaté a soutenu que la disparition des sous-officiers est liée à l'arrestation de M. Pape Alé Niang. Les robes noires de poursuivre : «ne s'arrêtant pas en si bon chemin dans ces diatribes qui lui sont propres et détenteur d'informations dont il ne semble pas douter une seule seconde de la crédibilité, le sieur Bah Diakhaté ira jusqu'à traiter les disparus de traîtres».
Pour ce qui est de Amath Suzanne Camara, il affirme avec assurance dans l'émission «Ndoumbélane» sur la Sen Tv du 26 novembre 2022, que «la disparition des sous-officiers a un lien avec l'arrestation de M. Pape Alé Niang et que ces derniers ont été assassinés». Me Khoureichi Bâ d'ajouter que le compte Facebook dont le titulaire répond au pseudonyme «Batou Deug» va plus loin et «prend la liberté de féliciter l'officier général à la source, selon lui, du "nettoyage" des traîtres révélés par le téléphone bavard du journaliste arrêté et se permet de louer sa bravoure».
Fatou D. DIONE