DISPARITION D’EMBARCATIONS A DESTINATION DE L’ESPAGNE : Greenpeace Afrique s’indigne et pointe du doigt l’exploitation néocoloniale des ressources africaines




 
 
 
Suite à la disparition tragique d’embarcations de migrants (plus de 300 personnes) en provenance du Sénégal à destination de l’Espagne, Greenpeace Afrique s’indigne de l’exploitation anarchique et irresponsable des ressources naturelles en Afrique par des entreprises étrangères. Ce qui accentue la détresse économique qui pousse de nombreuses personnes à prendre des risques énormes dans des voyages périlleux à la recherche d’une vie meilleure.
 
 
 
Greenpeace Afrique exprime sa profonde tristesse et son indignation suite à la disparition de plusieurs embarcations de migrants en provenance du Sénégal. En effet, en raison de l’ampleur de l’extraction et de l’exploitation néocoloniales des ressources du continent, certains jeunes Africains, dépourvus de travail et de moyens de subsistance, prennent des risques extrêmes pour une meilleure vie. L’exploitation anarchique et irresponsable des ressources naturelles en Afrique, souvent menées par des entreprises étrangères, ont des conséquences dévastatrices sur les communautés locales, l’environnement et les écosystèmes marins en particulier. Les chalutiers industriels étrangers et les industries de farine de poisson sont particulièrement problématiques, car ils détruisent l’environnement, épuisent les stocks de poissons, privent les pêcheurs artisanaux de leurs moyens de subsistance et contribuent à la détresse économique qui pousse de nombreuses personnes à prendre des risques énormes dans des voyages périlleux à la recherche d’une vie meilleure.
 
Des politiques de développement pour susciter l’espoir
 
«L’exploitation non durable des ressources marines et terrestres de l’Afrique est souvent facilitée par des accords inéquitables et des pratiques néocoloniales. Ces schémas d’exploitation exacerbent les inégalités socio-économiques, poussant de nombreuses personnes à la désespérance et à l’émigration clandestine. Et les frontières de l’Europe rendent cette situation terriblement dangereuse. Trop de jeunes africains ont disparu dans cette aventure. Il est grand temps que ces pratiques néocoloniales s’arrêtent et que les autorités africaines développent en urgence des politiques de développement durable à même de créer de l’espoir et des emplois durables pour stopper cette hémorragie», a expliqué Dr Aliou Ba, responsable de la campagne océans de Greenpeace Afrique. Pour rappel, une pirogue partie de Kafountine le 23 juin et transportant potentiellement 200 personnes fait l’objet de recherches par les secours espagnols. Deux autres embarcations ayant à leur bord 120 personnes sont également perdues de vue selon l’Ong Caminando Fronteras.
 
M. CISS
 
ROUTES DES CANARIES
86 migrants secourus au large de l’archipel espagnol, des centaines de personnes toujours recherchées
 
 
Les sauveteurs espagnols ont secouru ce lundi 86 migrants qui se trouvaient sur une embarcation au large de l’archipel des Canaries, informe Infomigrants. Tous les rescapés sont originaires d’Afrique subsaharienne. La situation reste confuse concernant le bateau secouru, lundi 10 juillet, au large de l’archipel espagnol des Canaries. Quelque 86 migrants, venus de pays d’Afrique subsaharienne, ont été pris en charge par les services de secours espagnols alors qu’ils se trouvaient à bord d’une embarcation en route vers les Canaries. Les rescapés sont 80 hommes et six femmes. Un navire de secours les a ramenés vers l’île de Grande Canarie où ils ont été accueillis par des employés de la Croix-Rouge qui leur ont prodigué des soins médicaux. Un avion envoyé par les autorités avait initialement estimé que le nombre de personnes à bord de cette embarcation pouvait être d’environ 200 et qu’elle semblait donc correspondre à un bateau recherché dans la même zone après être parti du Sénégal il y a près de deux semaines.
 
 
 
Le ministère des Affaires étrangères dément
 
 
Le Ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l'Extérieur (MAESE) a appris avec étonnement, la publication, sur les réseaux sociaux. d'informations frisant état de la disparition en mer d'au moins trois-cents Sénégalais, candidats à l'émigration, dont les embarcations en provenance de Kafountine casamance faisaient route vers les iles Canaries. Il ressort des vérifications qui ont été faites, que ces informations, sont dénuées de tout fondement. Au demeurant, le MAESE tient à préciser qu'entre le 28 juin et le 09 juillet 2023, deux-cent soixante (260) Sénégalais en détresse ont été secourus dans les eaux territoriales marocaines. Le Consulat Général du Sénégal dans la ville marocaine de Dakhla, en relation avec les autorités marocaines compétentes, a pris les dispositions nécessaires pour leur prise en charge et leur rapatriement dans les meilleurs délais.
 
 
LES ECHOS

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