DISCOURS INAUGURAL DES ASSISES DES MEDIAS : Matar Sylla implore le chef de l’Etat pour une issue bienveillante à la situation que vivent les professionnels des médias en détention




 
 
 
Lors du lancement des assises nationales des médias, l’ancien Directeur général de la Rts, Matar Sylla, chargé de prononcer le discours inaugural, a ouvert une large fenêtre sur la liberté d’expression, avant de se plier en quatre pour demander au chef de l’Etat de trouver une issue bienveillante à la situation que vivent les professionnels et les collaborateurs des médias en détention.  
 
 
 
L’ancien Directeur général de la Rts et de Tv5 a volé au chevet des acteurs de la presse ayant maille à partir avec la justice. «Au-delà de la perception et au nom des valeurs sociales, de nos croyances, je voudrais demander avec déférence et humilité au chef de l’Etat d’user de sa magnanimité, de tout ce qui est en son pouvoir en tant que clé de voûte des institutions, pour trouver une issue bienveillante à la situation que vivent les professionnels et les collaborateurs des médias en détention ou en conflit avec la justice», plaide Matar Sylla, après un cours magistral sur la liberté d’expression.
A l’en croire, le droit à la liberté d’expression, reconnu comme un des droits les plus importants, la liberté d’expression conditionne l’exercice de tous les autres droits. « Le droit international n’accorde pas aux États la latitude de décider de quelle manière ils peuvent restreindre la liberté d’expression, car cela équivaudrait à dépouiller de son sens la protection internationale dont ce droit fait l’objet. En effet, si chaque gouvernement pouvait imposer à sa convenance n’importe quelle limitation à la liberté d’expression, ce droit se trouverait totalement vidé de sa substance. Au contraire, le droit international prévoit un contrôle strict auquel toute restriction de la liberté d’expression doit être soumise. Un contrôle relatif au pacte international au droit civil et politique», a rappelé l’ancien patron de la Rts.
A l’en croire, la restriction doit être fixée par la loi (…). Ainsi, dans un tel contexte, dit-il, «les démêlés récents et fréquents d’organes et de journalistes ou collaborateurs des médias avec l’Etat ou la justice auraient pu et peuvent être évités», dit-il. Quoi qu’on dise, affirme-t-il, l’emprisonnement de journaliste est encore et toujours mal perçu par une partie de l’opinion nationale et internationale.
Par ailleurs, il a évoqué la question de la publicité, notamment l’élaboration et l’adoption du code de la publicité. «Sa conception requiert que toutes les parties prenantes soient consultées, impliquées, sans que la part belle ne soit attribuée d’avance à quelconque d’entre elles. Les supports que nous sommes doivent être parties prenantes intégrales du processus d’élaboration consensuelle du code», explique l’ancien Dg de la Rts.
 
M. CISS
 
 
LES ECHOS

Dans la même rubrique :