Après moult retours de Parquet, El Malick Ndiaye est finalement fixé sur son sort. Le chargé de communication de Pastef a fait face hier au Doyen des juges d’instruction pour une première audition d’inculpation. Oumar Maham Diallo lui a ainsi notifié les infractions pour lesquelles il est poursuivi, notamment les délits de diffusion de fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur les institutions et manœuvres et actes de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles politiques graves. Echappant au mandat de dépôt, El Malick Ndiaye a été placé sous bracelet électronique.
El Malick peut enfin pousser un ouf de soulagement. Le secrétaire général à la communication de Pastef ne s’est certes pas totalement défait de l’étau de la justice, mais il peut tout de même humer l’air de la liberté. Depuis hier, d’ailleurs, il a repris ses occupations. Pour cause, le Doyen des juges d’instruction l’a laissé rentrer chez lui après l’avoir mis en liberté provisoire et posé un bracelet électronique. Désormais, El Malick Ndiaye peut reprendre sa vie normale, mais il aura toujours ce bracelet sur lui, pour permettre à l’administration pénitentiaire de le localiser. Avec le bracelet, le chargé de communication de Pastef n’aura pas besoin de passer au cabinet du magistrat instructeur pour émarger, comme cela se passe avec le contrôle judiciaire. Le cadre de Pastef a été auparavant inculpé pour deux infractions : diffusion de fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur les institutions et manœuvres et actes de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles politiques graves. Il n’est pas seul à recevoir le bracelet électronique ; avant lui d’autres ont eu le même traitement, en l’occurrence Babacar Ndiaye et Waly Diouf Bodian.
Depuis le 22 mars, le chargé de communication de Pastef était entre les mains des enquêteurs. Après son audition à la Sûreté urbaine, il a été déféré au Parquet, mais il a fait l’objet de plusieurs retours de Parquet. C’est finalement hier qu’il a été inculpé. Il lui est reproché d’avoir fait un post sur sa page Facebook dans lequel il écrit qu’un individu habillé aux uniformes de la Brigade d’intervention polyvalente (Bip) a aspergé d’une substance inconnue le président Ousmane Sonko. Pour le Procureur, c’est une accusation grave contre la police. El Malick Ndiaye a tenté d’expliquer ses propos, mais cela n’a pas convaincu le chef du Parquet qui a maintenu les poursuites.
Alassane DRAME