En affirmant que l’or, le gaz, le diamant, etc. se formaient simultanément dans un même contexte géologique ; le démenti de l’amicale des ingénieurs diplômés de l’Ecole nationale supérieure des mines et de la géologie (Ademig) n’a pas tardé. Et, c’est pour s’indigner de cette assertion, avant de rappeler que ces environnements géologiques sont fondamentalement différents et ne peuvent pas produire simultanément ces ressources.
Ils sont nombreux ces individus qui occupent certains médias et les réseaux sociaux et qui, sans expertise avérée, expriment des opinions sur divers sujets avec assurance. Ils sont communément appelés « toutologues ». Vraisemblablement, le sieur Arona Niang en fait partie pour avoir affirmé, avec force, que « l’or, le gaz, le pétrole, le diamant et la bauxite se formeraient simultanément dans un même contexte géologique ». Une assertion « dénuée de toute rigueur scientifique » qui a provoqué l’ire des ingénieurs diplômés de l’Ecole nationale supérieure des mines et de la géologie. « L’Amicale des ingénieurs diplômés de l’Ecole nationale supérieure des mines et de la géologie (Ademig) exprime son indignation face aux récentes déclarations publiques de monsieur Arona Niang qui a tenu des propos scientifiquement infondés concernant les ressources naturelles du Sénégal », charge l’amicale des ingénieurs, avant de s’indigner : « ces déclarations, souvent empreintes de sensationnalisme, ne reflètent ni la réalité géologique du sous-sol sénégalais ni le travail rigoureux des experts. Elles portent atteinte à la crédibilité des institutions et des professionnels engagés dans la connaissance et la gestion durable des ressources naturelles du pays ».
La vérité scientifique
Poursuivant, l’Amicale des ingénieurs diplômés de l’Ecole nationale des mines et de la géologie n’a pas manqué de rétablir la vérité en rappelant la genèse distincte des ressources naturelles. « L’Ademig tient à rappeler : les métaux primaires tels que l’or se forment exclusivement dans des contextes de socle rocheux ancien, notamment d’âge précambrien. Au Sénégal, ces formations se trouvent principalement dans la région orientale. En revanche, les hydrocarbures (pétrole et gaz) proviennent de bassins sédimentaires d’âge secondaire et tertiaire, qui couvrent les parties ouest et offshore », explique l’amicale qui précise que « ces environnements géologiques sont fondamentalement différents et ne peuvent pas produire simultanément ces ressources ».
La diffusion d’informations erronées peut porter atteinte aux intérêts stratégiques de la nation …
En outre, l’Ademig est d’avis que toute communication sur les ressources naturelles doit être fondée sur des données vérifiables et validées par des sources fiables. « La diffusion d’informations erronées peut induire le public en erreur, porter atteinte aux intérêts stratégiques de la nation et compromettre les efforts de transparence et de gestion durable », révèle l’Amicale des ingénieurs qui précise que la surmédiatisation de positions non documentées sème la confusion parmi les citoyens et nuit à la perception des enjeux réels liés aux ressources naturelles. Elle peut également, ajoute l’Ademig, compromettre la souveraineté nationale et la confiance aux professionnels du secteur.
Appel à la responsabilité
L’Ademig a, par ailleurs, réaffirmé son engagement à promouvoir une information juste et transparente sur les richesses naturelles du Sénégal. Non sans appeler le sieur Niang à cesser la diffusion de propos erronés sur les ressources naturelles nationales, et à adopter une posture de responsabilité et de rigueur scientifique, indispensable au débat public et au développement durable du Sénégal et de l’Afrique.
M. CISS