DIFFÉREND ENTRE LE PATRONAT DE LA PRESSE ET L’ETAT DU SÉNÉGAL : Le Cadre permanent pour le dialogue dans le secteur des médias en sapeurs-pompiers pour sauver les meubles




 
 
 
 
Dans le souci de créer le dégel entre la presse et le régime de Diomaye-Sonko, l’Administrateur général de la Maison de la presse s’érige en médiateur. Dans un communiqué rendu public, Sambou Biagui, à la tête d’un Cadre permanent pour le dialogue dans le secteur des médias (Cpdsm) donne les raisons de sa mise en œuvre. «Presse et État portent conjointement la responsabilité de préserver les acquis démocratiques et de favoriser une coopération constructive. Dans cet esprit, il est crucial de renouer les fils du dialogue, conformément aux valeurs de concertation qui constituent l’une des forces du Sénégal. C’est pour répondre à ce besoin qu’a été créé le Cadre permanent pour le dialogue dans le secteur des médias (Cpdsm), à l’initiative de la Maison de la presse Babacar Touré, dans le cadre de l’une de ses missions. Ce nouveau dispositif est né lors d’une réunion d’échanges tenue le 19 décembre 2024 à la Maison de la presse, en présence de toutes les entités médiatiques publiques, ainsi que des organes de communication et de régulation de l’État», a signalé Mamadou Oumar Ndiaye.
Le président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) fait savoir que le Cpdsm s’inscrit dans l’esprit et la continuité des Assises de la presse et de ses recommandations, afin de renforcer et dynamiser un dialogue permanent de qualité entre le secteur des médias et les pouvoirs publics, dans un esprit collaboratif positif, au service du développement du Sénégal. le Cpdsm vise sept objectifs : «apaiser les tensions existantes entre l’État et la presse ; offrir un cadre de concertation, d’échanges et de médiation pour l’ensemble du secteur des médias ; promouvoir un dialogue permanent entre les pouvoirs publics et le secteur des médias, afin de prévenir d’éventuelles crises ; faciliter la résolution des conflits pouvant survenir au sein des entreprises de presse ou entre ces dernières et les pouvoirs publics ; anticiper et prévenir les éventuelles crises dans le secteur des médias ; soutenir et coordonner toute initiative visant à encourager le dialogue ; favoriser un climat propice au développement des entreprises de presse», s’est-il projeté.
Initiateur de la démarche, Sambou Biagui précise que le Cadre permanent pour le dialogue dans le secteur des médias (Cpdsm) ne prétend nullement se substituer au Synpics. «Au-delà de son rôle de médiation entre l’État et la presse, il se veut également être un instrument de dialogue, de pacification et de règlement des conflits susceptibles de naître, notamment, entre les employeurs (patrons de presse) et les employés (journalistes)», souligne le président de séance, Mamadou Oumar Ndiaye.
 
 Baye Modou SARR
 
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