DIFFÉREND AVEC BABACARY CISSE Le Synpics recadre la Fsf



Le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal considère les actes posés par la Fédération sénégalaise de football comme «une entreprise discriminatoire». Cela fait suite à la publication de l’article de Bacary Cissé intitulé «Le Comité exécutif dans tous ses états» du 15 juillet 2020 que le journal «Record» a barré à sa Une.
 
 
Le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal s’implique dans le différend qui oppose la Fédération sénégalaise de football à Bacary Cissé, rédacteur en chef du quotidien «Record». En effet, suite à un article qui a fait la «Une» de Record, la fédération de football a envoyé un démenti au quotidien. Quelques jours plus tard, elle a envoyé une sommation interpellative au Directeur de publication et au rédacteur en chef de l’organe. Toutes choses que le Synpics désapprouve. Dans un communiqué, il a tenu à rappeler les règles admises par la pratique de journalisme. «Par la publication de façon récurrente et par large diffusion, la Fédération sénégalaise de football a, au courant de la semaine écoulée, saisi par communiqués de presse les médias pour se plaindre d'un article publié par le journal Record et signé par le Journaliste Bacary Cissé. Par ce fait, la Fsf a cherché à pousser les medias à prendre part à une entreprise de décrédibilisation du sieur Bacary Cissé, qui n'a connu, jusqu'à ce jour, aucune condamnation, ni par l'organe d'autorégulation ni par les tribunaux suite à son travail de journaliste», pouvait-on lire sur le communiqué. «Le Synpics apprécie à sa juste valeur le refus, par l'écrasante majorité des médias saisis, de se faire écho de ce "démenti" de la fédération de football, ponctué d'une menace de saisine des juridictions compétentes. Aussi, le Synpics rappelle : «la Loi donne opportunité à toute personne qui considère une information fausse ou diffamatoire de produire un démenti ou un droit de réponse adressé uniquement au support qui a diffusé l'information en question. Dans ce cas et dans un délai maximum de 48h, le support a l'obligation, dans les mêmes formes de parution de l'article incriminé, de procéder laà publication du droit de réponse. Elle peut aussi saisir le Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie (Cored) ou les Tribunaux compétents en la matière».
 
«La Fsf a outrepassé ses droits»
 
Mais pour le Synpics, la Fsf est allée au-delà de ses droits dans cette affaire. «En diffusant deux communiqués de presse, le premier pour tenter de décrédibiliser un journaliste, le second pour informer d'une procédure de sommation interpellative, la Fsf a outrepassé ses droits. Mieux, ces deux actes en question peuvent être constitutifs d'une diffamation à l'encontre de Messieurs Cissé et Mbengue (Directeur de Publication) en ce sens que l'information issue de ces communiqués les présente à l'opinion sous des dehors négatifs pouvant porter atteinte à leur honneur. La Fsf ne saurait répondre à une diffamation présumée par une diffamation consacrée», lit-on dans le communiqué. Poursuivant, Le Synpics «invite la Fsf à faire preuve de plus de retenue et de responsabilité dans cette affaire du reste très banale et informe les confrères visés de toute la solidarité syndicale admise dans des cas pareils. Pour autant, les personnes morales dépositaires d'une mission de service public, sous réserve de préserver leur image et leur crédibilité, doivent elles aussi s'abstenir de toute tentative de musellement de la presse par ses menaces de poursuites judiciaires intempestives».
 

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