DIALOGUE NATIONAL: Thierno Sall, Abdoul Mbaye, Mamadou Lamine Diallo… accusent Macky de chercher à trouver des solutions aux problèmes qu’il a lui-même créés



 
 
Le Congrès de la renaissance démocratique (Crd) a tenu à dénoncer la façon dont est mené le dialogue national. Abdoul Mbaye, Thierno Alassane Sall, Mamadou Lamine Diallo et Cie, qui ne sont guère satisfaits, ont tenu à dénoncer un certain nombre de manquements dans une déclaration publique. Pour eux, avec ce dialogue, Macky Sall cherche à trouver des solutions aux problèmes qu’il a lui-même crées.  
 
 
 
Le Sénégal a inauguré, hier, le début du dialogue national voulu par le chef de l’État. Après la rencontre, le Congrès de la Renaissance démocratique (Crd) a sorti une déclaration pour apprécier la situation. Ainsi, considérant qu’à ce jour, les objectifs assignés par Macky Sall à ce dialogue ne vont pas dans le sens du renforcement de la démocratie sénégalaise, non plus d’une reddition de comptes et un comportement indispensable à la restauration de l’Etat de droit au Sénégal, Abdoul Mbaye, Thierno Alassane Sall, Mamadou Lamine Diallo et Cieont noté que les éléments constitutifs de termes de référence dudit dialogue national et le texte introductif de Macky Sall révèlent à suffisance que les objectifs recherchés sont de trouver des solutions aux problèmes qu’il a lui-même créés à notre Nation, sans bien entendu envisager les sanctions qui devraient s’imposer.
 
 
 
«Macky a le dessein de reporter les élections législatives et celles locales une seconde fois»
 
 
 
Parmi les manquements et concernant le volet politique, Abdoul Mbaye, Thierno Alassane Sall, Mamadou Lamine Diallo et Cieindiquent que le non-alignement des mandats des députés et du président de la République est la conséquence directe du non-respect de son engagement à limiter son premier mandat à cinq ans (5). «Il a le dessein de reporter les élections législatives ainsi que celles des élus locaux une seconde fois», croit-il savoir. 
Autre manquement, le parrainage «qu’il a imposé pour faciliter sa réélection en réduisant le nombre de candidats à l’élection présidentielle». Un système qu’il dit unique au monde dans sa conception. «Son objectif essentiel ayant été atteint, il a le projet de maintenant le réaménager afin de le rendre opérationnel», estime le Crd qui note également que la réflexion tardive sur le statut du chef de l’opposition apparait comme un malicieux appât pour attirer et diviser l’opposition. 
 
 
 
«Il cherche à partager les mesures d’ajustement structurel devenues indispensables»
 
 
Pour ce qui concerne le volet économique, Thierno Alassane Sall et Cie déplorent une politique économique désastreuse, centrée sur des dépenses d’investissement n’allant pas dans le sens d’une transformation structurelle de l’économie sénégalaise. Une politique qui, disent-ils, privilégie «les grands projets réalisés par des entreprises estrangères, basée ces deux dernières années sur un gaspillage de ressources publiques à des fins politiciennes, dans une démarche de réélection, a eu recours à de fausses statistiques de croissance pour masquer son échec», déplorent-ils.  
Et d’ajouter que «là également, Macky Sall cherche à ‘’partager’’ par son dialogue national les mesures d’ajustement structurel devenues indispensables, et qui accroitront la souffrance des populations sénégalaises les plus démunies», alors que «rien n’est prévu sur la reddition des comptes qui fut pourtant si chère au candidat Macky Sall de 2012». 
Tout cela fait dire au membre du Crd que ce dialogue pourrait ressembler à ceux qui furent organisés par Macky Sall en 2016 puis en 2018, manquant de sérieux, rassemblant des laudateurs en tout genre, et transformant l’opposition en faire-valoir pour des décisions déjà prises et qui seront imposées à la classe politique et à l’ensemble du peuple sénégalais. 
Ainsi, le Crd refuse de servir de faire-valoir et de participer à une autre grotesque mascarade. Aussi, le Crd refuse de cautionner un report des élections locales et/ou des élections législatives ; un processus électoral qui serait simplement réaménagé sans que les personnes ayant commis de graves délits à l’occasion de l’élection présidentielle ne fassent l’objet de poursuites, afin d’empêcher que de telles pratiques ne se renouvellent et enfin toute modification de la Constitution qui irait dans le sens du maintien du Président Macky Sall au terme de son second mandat actuellement en cours. 
 
 
Sidy Djimby NDAO
 

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