
Le maire de Kolda a parlé au nom des maires de chefs-lieux de régions invités au Dialogue national. Une occasion d’exposer les attentes fortes des territoires qui sont délégataires de missions de service public dévolues par l’Etat central.
«Le dialogue des territoires doit être une continuation dans le cadre d’une meilleure approche pour le bénéfice des populations», dit Mame Boye Diao d’emblée avant d’évoquer des sujets lancinants de la délimitation des communes chefs-lieux de département, des recettes et des moyens mis à disposition de ces collectivités territoriales.
Les limites de l'automaticité de l’inscription sur le fichier électoral
Revenant sur le dialogue politique, Mame Boye Diao estime qu’il y a des sujets sur lesquels l’approche doit prendre en compte certaines spécificités dans une région comme Kolda. «Quand nous parlons de l’automaticité de l'inscription sur le fichier électoral d'un jeune Sénégalais qui arrive à la majorité. Je vais être confronté à une situation où moi, fils de Kolda, on me demande des efforts supplémentaires pour prouver ma nationalité sénégalaise. Une approche novatrice doit être initiée pour que nous nous sentions autant Sénégalais que les autres Sénégalais», explique le maire de Kolda, qui appelle à sécuriser l’état civil dans les collectivités locales, surtout celles des frontières où les consonances des noms peuvent amener à une confusion sur les appartenances à des nations qui sont limitrophes du Sénégal.
Réconciliation nationale
Par ailleurs, le maire de Kolda est revenu sur la situation du pays née des violences politiques de 2021. «Je milite pour une réconciliation nationale. Nous devons affronter nos propres tares. Faisons face à cette violence que nous avons connue entre 2021 et 2024. Et, nous pouvons y faire face», plaide Mame Boye Diao, qui invite à s’inspirer de nos religieux.
M.C