DIALOGUE ENTRE SYNDICATS ET GOUVERNEMENT :Encore le statu quo, pas de consensus, la grève continue



 
La seconde phase des négociations entre les syndicats d’enseignants et le gouvernement n’a pas porté les fruits escomptés : la suspension de la grève. Les propositions de l’Etat n’ont pas convaincu les syndicats pour lever le mot d’ordre de grève. Une autre rencontre est convoquée jeudi pour réétudier les réponses des deux parties.
 
 
 
La rencontre du week-end entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants a encore accouché d’une souris. Les syndicats, comme la première rencontre, ont attendu que le gouvernement présente ses propositions avant de donner les leurs. C’est le ministre de l’Economie et des Finances qui a procédé à la lecture des propositions du gouvernement qui s’articulent autour des questions relatives aux indemnités dans une dynamique d’augmentation, de relèvement et de défiscalisation, selon les rubriques, les niveaux, les modalités et les impacts en termes d’échéance. Pour l’externalisation du prêt Dmc, quatre banques sont retenues: Bhs, Lba, Bnde et Biscic. A noter que la totalité des frais et intérêts seront à la charge de l’État. Et dans la foulée, l’Etat a revu à la hausse la somme de 60 milliards proposée pour corriger l’indemnité. En effet, Abdoulaye Daouda Diallo a avancé la somme de 90 milliards annuellement. Après les échanges en présence des arbitres de la société civile et des autres acteurs de l’éducation, les deux parties ont signé un document qui porte plusieurs points. Mais, ils se donnent rendez-vous le jeudi prochain pour poursuivre le dialogue.
Après la prise de parole de la société civile, les décisions suivantes ont été prises : considérer toutes les propositions faites par le gouvernement après plusieurs efforts : continuer les réflexions et études afin de pousser les bases d’une amélioration des propositions portant sur l’augmentation de l’indemnité de logement, le relèvement de la prime scolaire et l’harmonisation des écarts constatés ; l’ouverture des discussions sur les indemnités qui sont du ressort du ministère de l’Education nationale ; la correction des disparités sur le statut des décisionnaires dans un atelier qui sera convoqué dans un bref délai; la révision du décret et de l’arrêté organisant les examens scolaires.
Malgré tout, les syndicats maintiennent le cap de la grève, car n’étant pas satisfaits des propositions de l’Etat du Sénégal pour corriger les incohérences notées sur le système de rémunération des agents de l’Etat.
 
 
 
 
Baye Modou SARR    
 
LES ECHOS

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