DETOURNEMENT DE DENIERS PUBLICS PORTANT SUR 30 MILLIONS : Dieguy Diop, le Dage et des fournisseurs placés en garde-à-vue




 
L’avenir ne se présente pas sous de bons auspices pour Dieguy Diop. L’ex-directrice de la Promotion économique sociale et solidaire a été placée hier sous le régime de la garde-à-vue à la Division des investigations criminelles (Dic), pour des faits de détournement de deniers publics. Elle n’est pas seule, puisque le directeur de l’Administration générale et de l’équipement (Dage) et d’autres fournisseurs ont aussi subi le même sort. Ce, à la suite d’une confrontation. Ils pourraient être déférés aujourd’hui.
 
 
 
Les choses se compliquent davantage pour Dieguy Diop. L’ex directrice de la Promotion économique, sociale et solidaire et membre de l’Alliance pour la République risque de passer les élections législatives en prison si une solution n’est pas trouvée le plus rapidement possible. Convoquée à nouveau hier au niveau de la Division des investigations criminelles (Dic), la dame n’est pas rentrée chez elle. Les enquêteurs l’ont placée sous le régime de la garde-à-vue, pour détournement de deniers publics, portant sur 30 millions. Convoquée le matin, c’est aux alentours de 20 heures qu’elle a fini son audition. En fait, elle a été confrontée aux autres mis en cause, principalement les fournisseurs.
Lors de ce face-à-face, elle a rejeté certains propos avancés par ces derniers, jurant n’avoir rien fait de travers. Un de ses fournisseurs a affirmé lui avoir remis de l’argent par orange money pour divers montant : 100.000 francs, 400.000, francs etc.
Par ailleurs, les enquêteurs l’ont interrogé sur le soutien qu’elle aurait reçu de ces fournisseurs en fin d’année lorsqu’il s’agissait de donner des cadeaux au bébé de l’année. En réponse, Diéguy Diop a indiqué que cela n’a rien à voir et il n’y a aucun mal à cela. Revenant sur sa gestion, Dieguy Diop a rappelé aux enquêteurs qu’elle n’a pas de budget à part son budget de fonctionnement. Une ligne de crédit qui doit, dit-elle, servir à l’achat de fournitures et subvenir à certains besoins. Ses réponses n’ont certainement pas convaincu les autorités judiciaires. Ainsi, elle a été placée en garde-à-vue. Mais, elle n’est pas la seule puisque le directeur de l’Administration générale et de l’équipement (Dage) ainsi que trois autres fournisseurs ont été placés en garde-à-vue, pour des faits de complicité. Ils devraient être déférés aujourd’hui.
 
 
 
 
 
Alassane DRAME     
 
 
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