DERNIERES REVUES ICPE, ACCORD DE CONFIRMATION ET Facilité de crédit de confirmation DU FMI :Le Sénégal empoche 133 milliards, sa croissance chute à 4,7% en 2022, une suppression progressive des subventions à l’énergie annoncée



 
 
Contrairement au taux de croissance de 5% annoncé en 2022, le Fmi a revu à la baisse cette croissance à 4,7%. En outre, en plus de revoir à la hausse le prix du carburant et de l’électricité, le Sénégal s’est engagé, selon le Fmi, à procéder à la suppression progressive des subventions à l’énergie d’ici 2025. Bonne nouvelle : l’achèvement des revues du Fmi permet à notre pays de débloquer immédiatement 133 milliards francs Cfa.
 
 
 
Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (Fmi) a approuvé, hier, la sixième et dernière revue du programme au titre de l’Instrument de coordination des politiques (Icpe) et les troisièmes et dernières revues de l’Accord au titre de l’Accord de confirmation (Ac) et de la Facilité de crédit de confirmation (Fcs). L’achèvement des revues permet le déblocage immédiat d’environ 215,96 millions de dollars (161,8 millions de Dts ou 133 milliards francs Cfa) au Sénégal. Le ralentissement de la demande extérieure, la hausse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, le resserrement des conditions financières et l’appréciation du dollar américain ont eu un impact négatif sur l’économie sénégalaise. Le pays fait face à de multiples défis, notamment une insécurité régionale accrue et une demande sociale croissante dans un contexte de renchérissement du coût de la vie. En conséquence, l’activité économique a ralenti au cours des neuf premiers mois de 2022, ce qui a conduit à une légère révision à la baisse des prévisions de croissance. La croissance a été revue à la baisse à 4,7% contrairement à une projection de 5% et l’inflation à la hausse, tandis que les finances publiques sont soumises à des pressions croissantes.
 
Suppression progressive des subventions à l’énergie d’ici 2025
 
Malgré ces difficultés, les autorités sont déterminées à maintenir le déficit budgétaire à 6,2% du Pib en 2022, conformément à la précédente revue des programmes, grâce à des mesures de recettes supplémentaires et à des économies destinées à compenser des subventions à l’énergie plus importantes. Les autorités se sont également engagées à accélérer l’assainissement budgétaire pour contenir le déficit budgétaire de 2023 en dessous de 5% du Pib, tout en renforçant leur réponse pour alléger le poids de la crise du coût de la vie. Pour réduire les subventions à l’énergie en 2023, les autorités ont décidé d’augmenter certains prix de l’électricité et des carburants, tout en amortissant l’impact sur les ménages vulnérables. En outre, le gouvernement a publié une feuille de route visant à supprimer progressivement les subventions à l’énergie d’ici 2025. Conjugués à une meilleure mobilisation des recettes, ces efforts devraient contribuer à reconstituer les marges budgétaires et à placer la dette publique sur une trajectoire résolument descendante à moyen terme. Des progrès significatifs ont été réalisés dans l’amélioration de la transparence et de la responsabilité. Le rapport d’audit de la Cour des comptes sur l’utilisation des fonds Covid-19 a été publié et les autorités envisagent des mesures pour remédier aux faiblesses dans la gestion des dépenses. L’adoption d’un nouveau code des marchés publics favorisera également des appels d’offres plus ouverts et plus compétitifs. Enfin, le cadre fiscal pour la gestion des revenus des hydrocarbures devrait être mis en place rapidement afin de s’assurer que ces ressources profiteront au développement du Sénégal.
 
Des perspectives de croissance favorables à moyen terme
 
Les perspectives de croissance à moyen terme semblent plus favorables avec le démarrage de la production de pétrole et de gaz à la fin de 2023, à condition que des politiques appropriées soient mises en œuvre. Toutefois, les risques qui pèsent sur les perspectives restent élevés et fortement orientés à la baisse, notamment une croissance mondiale plus faible, un resserrement des conditions financières, des pressions inflationnistes, une guerre plus intense et prolongée en Ukraine et une nouvelle appréciation du dollar américain. Parmi les autres risques figurent les catastrophes naturelles liées au changement climatique, et la détérioration de la situation sécuritaire régionale. Dans cet environnement difficile, le Fonds est prêt à continuer à soutenir le Sénégal.
 
M. CISS
 
 
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