Une mission de supervision de la Banque mondiale et de la Senelec a effectué une visite (20 au 25 février dernier) à Ziguinchor, Sédhiou, Kolda, Tamba et Kédougou pour voir l'état d'avancement des travaux initiés à travers le Projet d'appui au secteur de l'électricité (Pase) dans sa phase 2.
La phase 2 du Pase doit à terme permettre un accès à l’électricité en tous lieux et en tout temps des zones impactées. «Le Pase est un projet innovant parce qu'il permet de faire des lignes d'interconnexion pour augmenter le nombre de bénéficiaires avec l'alimentation de plusieurs ménages, mais avec une très haute qualité de service, soutient Chris Trimble, chef de la mission de la Banque mondiale.
Pour y arriver, il faut une mise à niveau du réseau de transport et de distribution, un renforcement et l’extension du réseau… Le projet insiste aussi sur le redressement de l’exploitation de la Senelec avec une augmentation des ventes d’électricité aux clients, une réduction des fraudes et des coûts d’exploitation ainsi que la révision du barème tarifaire actuel. C’est dire que le Pase veut de l’électricité en qualité et quantité suffisantes.
A Marsassoum, par exemple, selon des bénéficiaires du projet, il y a une différence dans la qualité de l'électricité fournie dans cette localité. «Nous avons constaté une large augmentation de la qualité de l'électricité. Les délestages et coupures intempestives hantaient le sommeil des populations. Mais aujourd'hui, nous sommes peinards. C'est un très bon projet qui donne un nouveau souffle avec son innovation, ses nouveaux câbles et son réseau très étendu...»
Selon les spécialistes de la Senelec, «il fallait faire de grands investissements avec des centaines de kilomètres de lignes basse tension à installer, des centaines de lignes moyenne tension pour faire des lignes pouvant supporter l'électricité jusqu'aux coins les plus reculés du pays. C’est dire que technologiquement, le Projet d'appui au secteur de l'électricité est bien formulé d’autant que ce projet à terme entraîne la suppression des centres secondaires pour ensuite créer des réseaux qui peuvent prendre en charge une forte demande avec une qualité inégalée».
La préservation de l'environnement est aussi une des préoccupations majeures du projet. C’est d’ailleurs l’explication des reboisements compensatoires dans plusieurs localités visitées par la mission.