DEMBA KANDJI SUR LE BOYCOTT PAR KHALIFA SALL DE L’AUDIENCE: «La Cour d’appel de Dakar se garde de commenter un acte qui n’a pas d’impact sur la procédure. J’en tirerai toutes les conséquences de droit»



 
Hier, au 11e jour du procès en appel de Khalifa Sall et Cie, c’est dans une salle presque déserte que les avocats de l’Etat du Sénégal et de la ville de Dakar ont entamé leurs plaidoiries, en l’absence de la défense qui a boudé en compagnie de son client Khalifa Sall. Interpellé sur l’absence du maire socialiste, le président de la Cour d’appel Demba Kandji n’a pas voulu se prononcer sur le sujet. «La Cour d’appel de Dakar se garde de commenter un acte qui n’a pas d’impact sur la procédure. Mais, tout est constaté jusqu’à ce matin. Je ne veux pas commenter la non-comparution de M. Khalifa Ababacar Sall. J’en tirerai toutes les conséquences de droit», a expliqué le juge au bâtonnier Me Yérim Thiam. Ce dernier a poursuivi en invitant le président de la Cour d’appel à voir qui des mis en cause ont comparu.
Après les propos du président Demba Kandji pour rassurer les parties présentes à cette audience du jour, les avocats de la mairie de Dakar, au nombre de 3, ont pris la parole pour solliciter un renvoi de l’audience jusqu’à lundi. Ce, disent-ils, pour avoir un peu de temps pour établir leur stratégie de défense et être à même de porter la réplique aux conseils de l’Etat au nombre d’une dizaine d’avocats. «Il est loisible aux avocats de la ville de solliciter le temps qu’il leur faut. Laissons les avocats de l’Etat plaider. Ensuite on verra. Je suis dans les dispositions», a répondu le juge à cette requête.
Membre des avocats de l’Etat, Me Yérim Thiam s’est permis de railler ses confrères de la ville de Dakar : «Ceux qui n’ont pas de préjudice peuvent attendre. Mais, pas nous qui connaissons le préjudice que nous avons subi». Me Ousseynou Gaye, avocat de la mairie de Dakar, n’a pas jugé utile de répondre. Il a juste pris acte de la décision du juge, avant de regagner sa place. Après cela, l’agent judiciaire de l’Etat a débuté sa plaidoirie relativement à sa constitution de partie civile.
 
Fatou D. DIONE

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