Après une vague d’arrestations des partisans du Pastef, c’est le défilé au cabinet du juge d’instruction pour une audition au fond. Hier, Fadilou Keïta, le coordonnateur du «Nemekou Tour», a été entendu, pour la deuxième fois, sur le fond du dossier. A la suite de son audition, une demande de mise en liberté provisoire a été déposée. La semaine prochaine, le Doyen des juges d’instruction va procéder à l’audition de Nit Dof.
C’est le défilé présentement au cabinet du Doyen des juges d’instruction des partisans du Pastef. Hier, le juge Omar Maham Diallo a entendu sur le fond du dossier Fadilou KeÏta. Une deuxième audition au fond, pour le fils de Nafy Ngom Keïta, ancienne présidente de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac). En fait, Fadilou Keïta a été inculpé le 9 décembre dernier pour le chef de diffusion de fausses nouvelles. C’est sur cette base qu’il a été entendu le 20 janvier dernier par le magistrat instructeur. Bizarrement, le 23 janvier, c’est-à-dire trois jours après, il a été extrait pour une nouvelle inculpation. Pour son avocat Me Khoureichy Bâ, qui avait fait un post sur sa page Facebook, c’était une manière de corriger une erreur parce qu’il avait oublié un chef d’inculpation, notamment l’article 80 relatif aux «manœuvres et actes de nature à compromettre la sécurité publique ou à occasionner des troubles politiques graves…». Pour l’avocat, le Parquet voulait éviter un nouveau réquisitoire et donc un nouveau mandat de dépôt. Du coup, le juge a rajouté, à la demande du Parquet, le délit relatif à l’article 80.
L’audition sur le fond du dossier, hier, constitue un deuxième interrogatoire voulu par le juge qui est dans une dynamique de clôturer l’instruction. Après l’interrogatoire devant le magistrat instructeur, une demande de mise en liberté provisoire a été déposée pour le compte du coordonnateur du «Nemekou Tour».
Nit Dof passe la semaine prochaine
Après le fils de Nafy Ngom Keïta, ce sera au tour de Nit Dof, Mor Talla Guèye à l’état civil, de passer au cabinet du Doyen des juges pour être entendu sur le fond du dossier. Selon nos informations, il fera face au magistrat instructeur la semaine prochaine. Surement, comme pour Fadilou Keïta, une requête aux fins de mise en liberté provisoire sera déposée sur la table du juge après son audition. Pour ce qui est de Nit Dof, rappelons-le, il a été interpellé à son domicile par la Sureté urbaine le 18 janvier avant d’être inculpé par le Doyen des juges le 24 janvier pour diffusion de fausses nouvelles, outrage aux magistrats et menaces de mort sur les autorités judiciaires. Le juge l’a ensuite placé sous mandat de dépôt.
Alassane DRAME