DÉCRET DISPARU, NON RESPECT DE LA CLAUSE DE CONFIANCE, INAPPLICATION DU PROTOCOLE DU 6 JANVIER 2023 : Le Saes décrète 72 heures de grève avec effet immédiat à partir de ce lundi




 
 
 
Après ses 48 heures de grèves «réussies» la semaine dernière, le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) annonce un autre mot d’ordre de grève. Il est décrété 72 heures à partir de ce lundi pour exiger du gouvernement le respect de la parole donnée et la matérialisation de leur plateforme revendicative.
 
Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) accélère la cadence de la grève après les 48 heures décrétées et observées la semaine dernière. C’est un mot d’ordre de 72 heures qui a été décrété et qui prend effet à partir de ce lundi. Dans un communiqué rendu public, le Saes décrète un mot d’ordre de grève de 72h, les lundi 24, mardi 25 et mercredi 26 février 2025. Il est demandé aux enseignants de surseoir, en plus des activités pédagogiques (cours, soutenances, délibérations), à toute participation à des activités administratives et réunions et suspendre les formations payantes. «Le Bureau national lance un appel à tous les militants pour une forte mobilisation afin d’exiger l’application sans délai du protocole d’accord ainsi que la restauration de la dignité des familles des défunts camarades» lance le Saes.
Le Saes dégage toutes ses responsabilités liées aux conséquences sur les années académiques 2023-2024 et 2024-2025, qui découlent du non-respect des protocoles d’accord et de la violation des lois et règlements par le gouvernement. Le syndicat regrette l’inertie et le manque de respect des engagements pris par le gouvernement. Un constat fait, selon le communiqué, suite aux comptes-rendus des différentes assemblées générales (tenues le mercredi 19 février 2025 dans les différents campus) «la violation continuelle des droits des familles des enseignants chercheurs et chercheurs décédés ; le non-respect de l’engagement pris, le 22 octobre 2024, par le ministre de l’Enseignement supérieur, en accord avec le gouvernement, de réintroduire le décret, objet de la revendication, dans le circuit d'adoption des textes administratifs ; le non-respect par le gouvernement du Sénégal de la clause de confiance du 16 décembre 2024, entre le Saes et le gouvernement représenté par le ministre secrétaire général du gouvernement, mandaté par le Premier ministre, engageant la responsabilité du gouvernement de signer en l’état le projet de décret dès le 18 décembre 2024 ; le dilatoire manifeste du gouvernement, en particulier du Mesri et de la Primature qui, de façon synchrone, se renvoient la balle sur la non-signature du décret ; l’inapplication du protocole du 6 janvier 2023».
 
Baye Modou SARR
 
 
LES ECHOS

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