En début d'année, Hapsatou Sy a été déclarée en faillite personnelle par le tribunal de commerce de Nanterre. Une décision suspendue la semaine dernière par la Cour d'appel de Versailles. Notre compatriote n’a pas mâché ses mots à l’endroit du groupe Bolloré qu’elle accuse d’avoir voulu l’enterrer.
L'ancienne chroniqueuse Hapsatou Sy qui officiait dans l’émission «Le Grand 8» sur Canal+ puis dans «Salut les terriens !» sur C8, a été placée en faillite personnelle le 23 février dernier par le tribunal de commerce de Nanterre. Cette décision fut accompagnée d’une interdiction de gestion de société durant dix ans. Or, une nouvelle décision de justice a changé la donne pour l'entrepreneuse, rapporte Pure People. «La Cour d'appel de Versailles a ordonné la suspension d'une exécution provisoire sur une décision de justice qui était tellement injuste, tellement terrassante, violente, inouïe et rare», annonce l'intéressée sur son compte Instagram. Qui poursuit : «le tribunal a fait droit à mes demandes. Je vous rappelle que cette décision me condamnait à 10 ans d'interdiction de gérer, 300.000 euros d'amende, une faillite personnelle... Et c'était une exécution immédiate. Je n'avais plus le droit d'exister. Je me sentais anéantie, j’avais honte», ajoute-t-elle.
Sy annonce également qu'une nouvelle audience est attendue. «Il y aura un jugement équitable où je pourrai être là parce que ce jugement a eu lieu en mon absence, pendant mon hospitalisation. Je n'ai même pas pu apporter une parole contradictoire», soutient-elle et de promettre de bientôt relancer ses entreprises, sa carrière et «ne plus rien lâcher». Hapsatou Sy de dire ses quatre vérités à ses détracteurs. «Le groupe Bolloré avec ses médias se sont levés pour m’assener un coup fatal avec une campagne de harcèlement et de racisme, mais aujourd’hui il y a la justice de Dieu», clame Hapsatou Sy.
De nombreux échecs à son actif
Dans son jugement initial, le tribunal de commerce de Nanterre avait estimé que l’ex-chroniqueuse avait commis «de graves fautes de gestion», notamment «en ne tenant pas de comptabilité». Les juges reprochaient à Hapsatou Sy d’avoir «détourné tout ou partie de l’actif de Résilience Productions», en le cédant à l’une de ses autres sociétés, nommée Atypic Beauty World. Le fisc a découvert bien d’autres ardoises de sa société de production : 40.000 euros de loyers impayés, 50.000 euros de cotisations Urssaf non réglées et près de 35.000 euros de dettes auprès de la société d’espaces de coworking Wojo.
Mais ses échecs financiers ne s’arrêtent pas là : Atypic Beauty World a également été condamnée à verser plus de 15.000 euros d’impayés à SFR en décembre 2023 ; sa société de conseil Cellules Actives a été condamnée en juin 2023 à verser 18.000 euros à l’entreprise spécialisée dans les soins du visage Hydrafacial France ainsi que 10.000 euros de dommages et intérêts.
Samba THIAM