La députée libérale Woré Sarr a proposé, hier, à l’Assemblée nationale, la création de centres d’état civil dans toutes les maternités publiques du pays, pour éviter les non-déclarations des enfants à la naissance.
La députée Woré Sarr a demandé, hier, la mise en place de centres d’état civil dans les hôpitaux et maternités du pays. Ce, dit-elle, pour éviter que régulièrement des enfants ne soient pas déclarés à la naissance. Woré Sarr s’exprimait à l’occasion du vote du budget du ministère de la Gouvernance territoriale, du Développement et de l’Aménagement du territoire. Selon la députée libérale, l’État doit mettre fin aux nombreux cas d’enfants non-inscrits à la naissance. C’est de cette manière seulement, ajoutera-t-elle, que notre pays pourra se passer des audiences foraines. Serigne Cheikh Mbacké est aussi revenu sur cette question d’inscription sur les registres de naissance. Comme Woré Sarr, le président du groupe parlementaire «Liberté et Démocratie» a demandé que des actes forts soient posés dans ce sens. Pour lui, dans les zones comme Touba et d’autres plus reculées encore du pays, l’État doit multiplier les centres d’état civil. Quitte à les imposer aux maternités pour que, dit-il, tous les enfants nés à l’hôpital soient déclarés obligatoirement. Le ministre de la Gouvernance territoriale, du Développement et de l’Aménagement du territoire épouse l’idée. «L’idéal, c’est d’avoir un centre national d’état civil (concentrer les naissances). C’est un problème général qui est pris en charge. Mais ce sera toujours compliqué, dans la mesure où toutes les femmes ne se rendent pas à l’hôpital pour accoucher», a déclaré Yaya Abdoul Kane.
6 milliards alloués aux chefs de villages
«Il y a un programme de numérisation lancé mais inachevé avec l’appui de l’Union européenne (Ue). Il y a, aujourd’hui, des programmes en formulation. Il revient aux Finances de donner suite pour la mise en marche de ce programme», a-t-il poursuivi son argumentaire sur cette question de la déclaration des naissances. Autre point évoqué par Woré Sarr, la gestion de la caisse d’avance des mairies qui vaut, à Khalifa Sall, la prison. Sans évoquer cette affaire qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive, Yaya Abdoul Kane dira que la gestion des communes est autonome sauf en cas de «mauvaise gestion». Concernant la situation de l’Unité de gestion des déchets solides (Ucg), le ministre a dit qu’un processus d’accompagnement est en cours. Il faut accompagner l’Ucg. «Il faut renforcer les moyens et soutenir l’Ucg dans le cas des assurances risques», a-t-il répondu au député libéral Nango Seck. Yaya Abdoul Kane a aussi dénoncé le «recrutement politique» dans les collectivités territoriales. Par ailleurs, Woré Sarr a demandé l’état des lieux des cimetières musulman et chrétien de Guédiawaye, respectivement de 8 ha et 4ha, un projet qui tarde à prendre forme. Quant au ministre du Budget, Birima Mangara, il a annoncé 6 milliards pour la dotation des chefs de villages.
Albino MANTANE