DÉCÈS DE PAPE FALL : Un de ses amis revient sur le voyage



Pape Fall tentait de rejoindre les États-Unis par voie terrestre. Avec d’autres compatriotes, il a quitté le Brésil, en passant par l'Amazonie, pour regagner le sol américain. Et c’est sur la route qu’il a perdu la vie après avoir reçu une balle. Un de ses  amis avec qui il était revient sur le voyage et comment Pape a perdu la vie...  
 
 
«Les passeurs, ils ne nous emmènent pas jusqu’aux Etats-Unis. Ils assurent une partie du voyage et d’autres prennent le relais», explique-t-il d’emblée.D’après lui, ils sont descendus un peu plus tôt. Et malheureusement, ils ne sont pas tombés sur des passeurs mais plutôt un gang. «Ce jour-là lorsqu’on est arrivé au niveau d’un arrêt , nous sommes descendus. Mais malheureusement, ce n’était pas le bon endroit et on ne le savait pas. Nous avons été interceptés par un groupe de passeurs qui, en fait, étaient des bandits. Ils ont affirmé qu’ils pouvaient nous emmener jusqu’à un autre point. Et nous sommes partis avec eux. Ils ont emprunté une voie qui nous semblait bizarre», explique-t-il. Avant de poursuivre : «on a commencé à avoir des doutes et nous avons demandé à descendre. Après, nous avons commencé à marcher. Les passeurs aussi ont fait pareil. Nous n’étions pas du tout tranquilles. Un homme à bord de sa moto nous a indiqué la voie à prendre.Mais, malheureusement, c’était le coin où se trouvait le groupe de bandits».
C’est à cet endroit que Pape Fall a perdu la vie. En effet, d’après l’ami du défunt, ils ont été face à un groupe qui les a totalement dépouillés après avoir tiré des coups de feu. «Arrivés là-bas, trois hommes sur leurs scooters ont surgi de nulle part et ont commencé à tirer. Nous sommes tous tombés à terre. Ils ont pris papiers, argent, portables.Quand nous nous sommes relevés, on s’est rendu compte qu’une balle a atteint Pape», raconte-t-il.
Un choc pour le groupe. Un de les leurs venait de perdre la vie dans une zone inconnue et très éloignée. «Nous étions tous sous le choc devant le corps. Personne ne s’y attendait. Tout est allé tellement vite. C’est ainsi que quelqu’un du groupe est allé à la frontière appeler la police. Quand cette dernière est arrivée, elle a fait le constat. Et nous leur avons demandé s’ils pouvaient nous garder le corps à la morgue, ce qu’ils ont accepté. Le lendemain, quand l’un des policiers est revenu pour les besoins de l’enquête, il nous a promis de nous trouver très rapidement les papiers de décès», explique-t-il .
 
Khadidjatou DIAKHATE
 
 
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