DEBAT SUR LES CONSIDERATIONS GENERALES, RECETTES, BUDGET DES INSTITUTIONS: Le projet de loi adopté dans la douleur



 
 
Le troisième mandat, le contrat de 45 milliards d’armes, la dette, les fonds politiques, entre autres sujets, ont rythmé les débats durant la présentation du projet de loi sur les considérations générales défendu par le ministre des Finances et du Budget. Au terme des débats, le projet de loi sur les recettes, les budgets des institutions a été adopté dans la douleur. 
 
Au terme des débats sur les considérations générales, le vote s’est déroulé dans la douleur avec des décomptes contestés par l’opposition parlementaire. Dans ce climat délétère, Aba Mbaye a failli en venir aux mains avec Farba Ngom, suite à des échanges d’insanités. Finalement, des députés se sont interposés pour éviter la bagarre. Et le projet de loi sur les recettes et les budgets des institutions a été adopté. Auparavant, les débats ont porté sur différents sujets et rythmés parfois par des piques et répliques. «Le Président Macky Sall dont vous chantez la générosité n’a trouvé rien de mieux à faire que de donner aux paysans dix mille semoirs sur 15 mille villages, ce qui ne fait même pas un semoir par village, 600 charrettes d'âne, même pas une charrette par villages, 797 charrettes de chevaux. C’est parce que le Président Macky Sall a détourné l’argent du Sénégal au profit des Occidentaux, de ses amis et parents», charge Guy Marius Sagna. Poursuivant, il dira à l’endroit du ministre des Finances et du Budget que son prédécesseur avait fait une exonération fiscale pour la famille Peretz qui est multimilliardaire. Au même moment, dit-il, les paysans et ouvriers qui peinent à joindre les deux bouts paient des taxes.
Pape Seydou Dianko, de son côté, a pris le contre-pied de Guy Marius Sagna pour lister les avancées consenties par le chef de l’Etat dans le secteur agricole.
 
Thierno Alassane Sall : «les fonds politiques sont entourés d’une nébuleuse»
 
Sur un autre registre, on a interpellé le ministre du Budget sur la soutenabilité de la dette. De son côté, le maire de Yeumbeul, Bara Gaye s’est attaqué à ses camarades de la mouvance présidentielle qui comparent le bilan du président Sall à celui de Wade. «En 2000, le budget du Sénégal était de 500 milliards, aujourd’hui, il est de 6000 milliards. Votre situation de référence n’est plus 2000 mais 2012», explique le député-maire de Yeumbeul.Thierno Alassane Sall n’a pas manqué de se désoler de la hausse assez importante de la dette de notre pays. Le Fmi, précise-t-il, parle de 75% de taux d’endettement en 2022. Il s’est également attaqué aux fonds politiques qui, à l’en croire, sont entourés d’une nébuleuse. Il est impossible pour les députés, dit-il, de connaitre les fonds politiques alloués à la présidence de la République et à l’Assemblée nationale, parce qu’ils ne figurent pas dans la ligne budgétaire.
 
 
Aniyeu Mbengue crée un incident à l’hémicycle
 
Comme à chaque fois que des piques sont décochées par l’opposition, la réplique ne tarde pas du côté de la mouvance présidentielle. Et, c’est le député de Linguère Aniyeu Mbengue qui s’en prend à ses camarades de l’opposition qui, à ses yeux, versent dans la calomnie et le mensonge. «Le président de la République a respecté son serment vis-à-vis des Sénégalais, contrairement à vous autres qui n’êtes là que pour fomenter des mensonges sur le dos du peuple. Une attaque avec des termes crus en wolof qui ont fait sortir les députés visés de leurs gonds. Alors que ces propos avaient fini d’installer des échanges aigres-doux entre députés, son collègue député de Touba Matar Diop s’est dirigé vers les députés de l’opposition, comme pour en découdre. Mais, il a été stoppé net par un collègue de l’opposition qui l’a pris par le collet. Avant que les autres députés ne jouent les sapeurs-pompiers pour les séparer.
 
M. CISS
 
 
 
 
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