Le ministre des Finances et du Budget a répondu après les débats, aux interpellations des députés lors du débat d’orientation budgétaire. Devant la représentation nationale, Mamadou Moustapha Ba est revenu sur la croissance économique, la gouvernance financière, les revalorisations salariales, les investissements…. Sur la gouvernance financière, le ministre a promis de préciser les dispositions qui sont prises pour faire évoluer les textes de l’Ofnac et pour arriver à la mise en place d’un parquet financier.
Après les débats houleux, Mamadou Moustapha Ba a répondu à quelques questions soulevées par les parlementaires. Sur la gouvernance financière, le ministre d’indiquer à l’endroit des députés qu’il leur précisera exactement les dispositions qui sont prises pour faire évoluer les textes de l’Ofnac et pour arriver à la mise en place d’un parquet financier et autre. Le ministre Bâ de relever qu’à 16h47, le Fmi lui a envoyé un message pour dire ‘’bravo au Sénégal’’, parce que le dossier du Sénégal a été «approuvé par le Conseil d’administration du Fonds monétaire ce jour à l’unanimité», a-t-il déclaré.
Moustapha Bâ de lister les 5 faits marquants de ces 11 dernières années. «Ces cinq points c’est le rehaussement de la trajectoire de croissance économique du Sénégal qui était de l’ordre de 3% et qui depuis la mise en œuvre du Plan Sénégal émergent est passée à 6,6%; le rattrapage infrastructurel ; la politique sociale inclusive et la réduction des disparités territoriales ; l’autosuffisance alimentaire qui est en marche et les acquis sociaux significatifs obtenus du fait de l’accroissement considérable de l’accès à l’électricité et aux services sociaux de base», a-t-il indiqué.
Ainsi, dit-il, il convient de relever que les principales augmentations de salaire au Sénégal de 1960 à 2012 sont comprises entre 3000 F Cfa et 15.500 F Cfa. «Depuis 2012, tout d’abord, la baisse de la fiscalité sur les salaires, il y’a eu une véritable revalorisation des salaires au Sénégal parce que toutes les augmentations sont comprises entre 90.000 et 300.000 F Cfa», a exposé le ministre des Finances, disant que cette croissance est saine parce qu’elle n’est pas accompagnée de déficit budgétaire important et d’inflation hormis les années où il y a eu une inflation importée. «Si on dit que la croissance a permis de pouvoir payer les salaires, elle a également permis de financer des investissements publics et de mettre en œuvre une politique d’inclusion sociale chère au Président Macky Sall. Comment : 86% de notre économie ont été investies dans les six secteurs clés de l’économie nationale. Il s’agit des infrastructures et services de transport. On est sur un rythme de 252,6 kilomètres de routes par an contre 131,5 kilomètres par an avant. Pour les autoroutes, on est passé de 32 kilomètres à 189 kilomètres. Alors pour les pistes la moyenne annuelle est à 667,3 kilomètres par an. Avant l’arrivée du président, cette moyenne était à 416,6 kilomètres par an», illustre-t-il. Et d’ajouter les projets : l’autoroute Mbour-Fatick-Kaolack sur un linéaire de 100 kilomètres, plus Dakar-Tivaouane-Saint-Louis sur un linéaire de 200 kilomètres mais également le projet du Voie de dégagement nord entre Tivaouane Peul et Diamniadio. «Sur les infrastructures ferroviaires, on a fait 38 kilomètres contre 0 à notre arrivée. Pour 2024-2026 nous allons prolonger le Ter pour atteindre l’Aéroport International Blaise Diagne. Et après on va réhabiliter le chemin de fer Dakar-Tambacounda», renseigne encore le ministre des Finances.
Sidy Djimby NDAO