DE NOUVEAU INTERDIT DE QUITTER LE SÉNÉGAL : Mansour Faye fait constater la violation de ses droits par huissier et engage le combat judiciaire




 
 
 
L’ancien ministre Mansour Faye, également beau-frère de l’ex-président Macky Sall, a une nouvelle fois été empêché de quitter le territoire sénégalais. Ce vendredi 14 mars 2025, alors qu’il devait embarquer sur un vol d’Air Côte d’Ivoire à destination d’Abidjan à 16h30, il s’est vu refuser l’embarquement à l’aéroport international Blaise Diagne (Aibd). Cette interdiction fait suite à un premier incident similaire survenu il y a quelques jours, alors qu’il tentait de se rendre à Djeddah via Paris. Mais cette fois, l’ancien  ministre a pris le soin de faire constater la violation de ses droits par huissier, engageant ainsi le combat judiciaire. 
 
 
 
Mansour Faye affirme ne faire l’objet d’aucune enquête judiciaire ou interdiction officielle de voyager. Pourtant, pour la seconde fois en quelques jours, les autorités aéroportuaires lui ont refusé l’embarquement, invoquant des instructions reçues sans en préciser l’origine ni les motivations. Cette situation alimente les spéculations et suscite de nombreuses interrogations quant aux raisons exactes de cette restriction.
Face à cette situation, l’ancienne Première dame Marième Faye Sall était montée au créneau pour dénoncer ce qu’elle considère comme une décision “arbitraire et injuste”. Elle rappelle que son frère souhaitait simplement rendre visite à leur mère malade et accuse les nouvelles autorités de bafouer ses droits. Elle a également évoqué un précédent incident où leur mère avait été convoquée par la gendarmerie, ajoutant à son indignation.
 
 
Un silence des autorités qui alimente les interrogations
 
 
 
Pour l’instant, aucune déclaration officielle n’a été faite par le gouvernement sénégalais pour justifier ces interdictions répétées. L’absence de communication nourrit le climat de tension autour de cette affaire et alimente les spéculations sur d’éventuelles motivations politiques.
Cette affaire pose la question du respect des droits fondamentaux, notamment celui de la liberté de circulation. Selon les principes de l’État de droit, toute restriction à la mobilité d’un citoyen doit être fondée sur des bases légales claires et transparentes. L’interdiction imposée à Mansour Faye sans explication publique pourrait ainsi constituer une atteinte aux droits garantis par la Constitution.
 
 
Vers une judiciarisation de l’affaire ?
 
 
 
Mansour Faye, accompagné de son avocat, entend faire valoir ses droits et envisage d’engager une procédure judiciaire pour contester cette interdiction. La suite de cette affaire dépendra donc des éventuelles décisions de justice et des clarifications que pourraient apporter les autorités compétentes.
En attendant, cette situation continue de diviser l’opinion publique, certains y voyant une mesure justifiée tandis que d’autres dénoncent une dérive autoritaire. Le Sénégal, reconnu pour sa tradition démocratique, pourrait se retrouver face à un débat juridique et politique majeur sur la question des libertés individuelles.
 
 
 
Sidy Djimby NDAO
 
 
LES ECHOS

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