Cour d'appel de Dakar Dieynaba Ndiaye défendue par trois brillants avocats qui lui obtiennent une Lp, verdict le 6 janvier prochain




 
 
 
L'histoire de cette dame battue par son mari et qui avait fait le tour des réseaux sociaux a refait surface. Il s'agit de Dieynaba Ndiaye, arrêtée puis condamnée à 3 mois de prison ferme pour collecte illicite de données à caractère personnel. Cette peine est assortie des dommages et intérêts d'un montant de 4 millions de F Cfa qu'elle devait payer à son ex-mari. Son dossier a été évoqué hier, lundi, 9 décembre devant la Cour d'appel de Dakar. Ses avocats, avant que l'affaire ne soit renvoyée au 6 janvier 2025, ont fini par lui obtenir une liberté provisoire. Me Mame Coumba Kane a évoqué l'état de santé de sa cliente. "Il est clair que dans ce dossier la dame est condamnée à une peine ferme de 3 mois malgré ses contestations tout au long de la procédure. Elle est en train de la purger. Depuis 13 ans, elle souffre de diabète, elle a fait l'objet d'hospitalisation au niveau de l'hôpital Abass Ndao. Le médecin confirme que son état de santé n'est pas compatible avec la détention. Pour des raisons humanitaires, pour la préservation de la vie de la jeune dame", a plaidé la robe noire.
Son confrère, Me Taha Cissé, a attesté que la dame souffre physiquement et moralement, ce qui fait qu'elle est suivie de façon régulière par un médecin. Me Abdou Dieng de renchérir : "elle nous vient de l'hôpital. C'est une question de survie que nous demandons la liberté provisoire. La renvoyer en prison, c'est la condamner à mourir. Il y a une urgence et c'est l'administration pénitentiaire qui a signalé la gravité de son état de santé. Elle ne peut survivre dans le milieu où elle est incarcérée".
Pour sa part, le procureur a catégoriquement refusé la demande de mise en liberté provisoire formulée par la défense en soutenant que Dieynaba Ndiaye n'a présenté aucune garantie sérieuse de représentation en justice. À cela, il a ajouté que la prévenue a été auscultée à trois reprises et que le médecin n'a pas conclu que son état de santé n'était pas compatible avec la détention.
Heureusement pour la dame, le tribunal a pris le contre-pied du procureur de la Répulique et a ordonné la liberté provisoire.
 
 
FDD
 
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