Ça commençait à faire beaucoup à propos du Club des investisseurs sénégalais et le patron du groupement de patrons se devait de prendre la parole pour tenter d’éteindre un incendie qui s’aggrave chaque jour qui passe. Dans une déclaration publique, Babacar Ngom a tenté de jouer sur la fibre sentimentale des gens en présentant ses excuses. Ce, à la veille d’une importante assemblée générale du CIS prévue ce vendredi à 15h par zoom.
Commençant par se confondre dans des prières et autres salutations d’usage, Babacar Ngom a enfin ouvert les yeux, voyant et comprenant du coup ce que tout le monde a déjà vu et compris depuis longtemps. Ainsi, le président du Conseil d’administration du Club des investisseurs sénégalais a présenté ses plates excuses à tous, à «ce pays qui lui tout donné».
Constatant ses errements et ceux du Club des Investisseur sénégalais avec la fameuse fausse motion de soutien à Akilee, Babacar Ngom a préféré commencer par revenir sur les motivations qui ont conduit à la mise en place du club. «[…] Le Cis est né du besoin de fédérer un large pan de forces vives de l’entreprenariat sénégalais afin d’impulser une dynamique capable de définir et de porter les idéaux d’une nouvelle approche du patriotisme économique», a expliqué le fondateur du Groupe Sedima.
«Mea culpa, maxima culpa»
Poursuivant et comme pour le regretter, il indique : «voici qu’au moment où il ambitionne de déployer ses ailes dans le ciel des affaires du pays, le Cis est pris dans une tempête», ajoutant ce que tout le monde savait déjà : que la cause n’est rien d’autre la motion de soutien à une jeune entreprise sénégalaise (Akilee).
Plus loin dans sa note, Babacar Ngom reconnait une faute qu’il décrit comme une «erreur sur le fond comme sur la forme». «Sur le fond, je ne connais pas les termes du contrat liant Akilee à la Senelec et sur la forme nous n’avions pas consulté tous les membres», avoue-t-il. Et d’ajouter : «je voudrais, humblement, sincèrement reconnaitre, ici et maintenant, mon erreur et présenter mes excuses à tous ceux que cela a dérangé, déplu ou agacé. Mea culpa, maxima culpa !»
Aussi, il a sollicité le pardon de tous. «J’ai juste voulu apporter un appui à des jeunes compatriotes qui sont des cadres dont la compétence est reconnue par tous ceux qui les connaissent et qui ont eu l’occasion de les pratiquer», dit-il. Avant d’enchainer pour parler de sa personne : «ce n’est pas un exercice où j’excelle mais la circonstance et le contexte m’y obligent. Ces jeunes me rappellent à la fois le pari audacieux et le parcours difficile qui ont été les miens : Porter toujours plus haut et plus loin le projet d une vie, dans la douleur, l’abnégation, la foi en des lendemains meilleurs pour notre pays et enfin la conviction inaltérable que l’avenir, avec l’aide de Dieu, est entre nos mains», note-t-il encore, rappelant avoir, comme du reste les autres investisseurs de notre pays, crée des emplois, produit de la valeur ajoutée, développé des filières ouvertes à de nombreux compatriotes, à des familles entières.
Ainsi, ajoute-t-il, au soir de sa carrière professionnelle et au moment de passer le flambeau à une nouvelle génération, «c’est une solide éthique comportementale fondée sur la droiture et le sens permanent de l’effort que j’espère - de tout mon cœur- leur laisser en viatique dans un monde ou les repères ont beaucoup changé et changent nombre d’entre nous».
Terminant avec un autre message, Babacar Ngom assure que quand sonnera l’heure de la retraite, il partira, plus que jamais, profondément convaincu que c’est un secteur privé, porté et incarné par d’authentiques patriotes, un secteur privé fort, dynamique et uni, qui sera un des artisans majeurs de l’émergence de ce pays qu’il aime tant et qui lui a tout donné.
Sidy Djimby NDAO