L’Ambassade de Suisse à Dakar, «bonne élève» parmi les représentations diplomatiques au Sénégal, serait-elle sur le point de rompre les rangs, et oublier que le Bureau international du travail (BIT) et le Bureau du Haut-commissariat aux droits de l’Homme (HCDH) ont leur siège à Genève en Suisse.
En effet, selon des sources de Seneweb, depuis environ trois (3) ans, «des rumeurs circulent sur la détérioration des conditions de travail et de vie à l’ambassade».
Et pire encore, «il y aurait même eu plusieurs licenciements en plein Covid-19» au sein de cette représentation diplomatique à Dakar, malgré l’ordonnance du Chef de l’État, Macky Sall.
Si une telle situation, à savoir «un manque d'humanisme et de solidarité», s’avère, est-ce que la Suisse aura-t-elle encore des leçons à donner ?
Au Sénégal, nous n’étions pas habitués à de tels «écarts» venant de l'ambassade de Suisse, et voilà une image qui va remettre les choses en question. Au moment même où dans le monde, les inégalités et autres actes de ségrégation et de racisme sont dénoncés avec la plus grande énergie et fermeté.
S’agirait-il ici encore d'un cas de «dérives» du pouvoir que confère l'immunité diplomatique dont «les abus sont très fréquents» au détriment du personnel employé localement ? En tout cas, l'avenir nous édifiera car, ce n'est là qu'une partie de l'iceberg.
D’ailleurs, nos sources nous signalent que les autorités sénégalaises ont été saisies et suivent de très près cette affaire.
L'Ambassade confirme
Contacté par Seneweb, l'Ambassade de Suisse à Dakar confirme les licenciements. «L'Ambassade de Suisse à Dakar confirme que des licenciements d'employés ont bien eu lieu», lit-on dans un courrier électronique parvenu à Seneweb.
Lequel précise : «Le respect scrupuleux des normes juridiques en vigueur au Sénégal constitue une priorité pour l’Ambassade ; les licenciements ont été effectués car le comportement et les prestations des ex-employés de cette Ambassade n'étaient plus conformes et à la hauteur des fonctions qui leurs étaient dévolues ; pour des impératifs de protection de la personnalité et des données, il n'est pas possible de fournir plus de détails».