Il y a un an, jour pour jour, nouvellement élu chef de l’Etat, Serigne Ngoundou prêtait serment et promettait, devant Dieu et la Nation, « un pays apaisé, une justice indépendante et une démocratie renforcée ». Où en sommes-nous aujourd’hui sur ce chemin sinueux ? La scène est campée devant l’hémicycle de la place Soweto où se déroule l’examen de la proposition interprétative si controversée de la loi d’amnistie aussi critiquée. La bronca qui sourd d’une partie de l’opinion pour rejeter ce processus aura-t-elle écho au sein des populations pour engendrer des manifs d’envergure ? Rien n’est moins sûr. Pour autant, le halo d’imprécision qui enveloppe la proposition de l’honorable Amadou N°2 incite à quelque circonspection sur la pertinence de la procédure. Maintenant, si un forcing est opéré par la majorité pastéfienne pour adopter le texte, le recours des contempteurs devant le Conseil constitutionnel coule de source. Et le résultat pourrait ne pas être favorable au pouvoir. Si, a contrario, la majorité opère un repli stratégique en suspendant l’examen du projet pour des concertations explicatives, ce serait pour elle une « défaite » moins amère. Entre forcing et consensus, le choix et vite fait par le Sunugaalien lambda.
Waa Ji