Choix



Les élections locales ont de particulier qu’elles mettent à nu le vrai visage des politicards sunugaaliens. Pris dans le tourbillon de leurs appétits et de leur boulimie, ils en oublient que c’est à un sacerdoce qu’ils s’engagent, celui d’être au service de leur localité, de leur terroir, pour tout dire de leurs concitoyens. Différemment de la présidentielle qui est rencontre d’un homme avec son peuple, l’édile élu traite dans la proximité, avec des voisins, des amis de grand ’place, des collègues dans l’association des parents d’élèves ou l’Asc du quartier. Le visage du maire doit être familier à ses mandants, qui le côtoient dans les cérémonies familiales et qui ont déjà senti, avant de l’élire,sa disposition au service de sa communauté. Mais le constat le plus partagé par les Sunugaaliens, depuis l’acte I de la décentralisation, est que les élus sortis de leurs rangs s’empressent de déménager ailleurs. Ou, quand ils sont parachutés par le système, cumulant fonctions gouvernementales ou poste de Dg avec l’écharpe de maire, ils deviennent évanescents, de vrais fantômes qui délèguent tout au premier adjoint. Aux Sunugaaliens donc de faire le bon choix, le choix de l’homme ou la femme vraiment utile à sa communauté.
Waa Ji
 
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