Caméléons




Les politicards sunugaaliens nous ont habitués à la transhumance, c’est-à-dire au changement de mangeoire au gré des régimes qui se succèdent. La pratique est tellement ancrée que certains ont tant changé de couleur qu’il est aujourd’hui difficile de déceler leur teinte originelle. Pires que des caméléons. Et chaque nouveau magistrat suprême voit converger vers son camp tous ceux qui l’avaient combattu, mais aussi fait planer une épée de Damoclès au-dessus de la tête des réticents qui généralement finissent par abdiquer. Mais, le topo avec Niangal, c’est qu’il a aussi usé de la case prison dans son projet de réduire à sa plus simple expression l’opposition. Et comme il en est toujours resté des récalcitrants qui ont refusé de céder aux sirènes, fussent-elles celles du dialogue, le résultat est que ce noyau dur jettera toujours du sable dans le couscous. Aussi, la belle image de Prési, entouré de Barth, Khaf, Soham et Habib (?) n’aura de sens que si cette rencontre débouche sur des actes d’apaisement, capables d’instaurer le climat de sérénité que chacun appelle de ses vœux. Sinon, ce sera un coup fourré réussi, mais un coup fourré de plus.
Waa Ji
 
LES ECHOS

Dans la même rubrique :