CYBERCRIMINALITÉ ET EXTORSION DE FONDS À THIAROYE/MER : Il publie des vidéos salaces d’autrui sur le site de Kocc Barma et réclame 300 euros pour les supprimer




 
 
 
 
 
 
 
Quatre individus dont trois dames ont été la cible d’un commerçant-maître chanteur pervers du nom d’A. Faye qui avait réussi, par on ne sait quelle alchimie, à publier des vidéos intimes des personnes en question sur des sites pornographiques, notamment, «Seneporno.com». Et pour supprimer lesdites vidéos, Faye réclamait la somme de 300 euros.
 
 
 
De l’argent contre la suppression de vidéos intimes appartenant à des tiers sur des sites pornographiques, notamment le célèbre site «Seneporno.com» de Kocc Barma. C’est le mode opératoire du commerçant nommé A. Faye, qui a contraint quatre individus, dont deux demoiselles et une femme mariée, à satisfaire sa demande.
Un jour, les victimes des agissements du commerçant apprennent avec stupéfaction que leurs vidéos obscènes sont publiées sur le site pornographique dénommé «seneporno.com» de Kocc Barma ; lequel site devient «Babiporno.com», puis «Antaporno.com» et enfin «Astouporno.com». L’appellation des sites en question change à chaque fois que le nom de domaine est bloqué.
 
Kaïré filmé en appel vidéo érotique par un homme se faisant passer pour une femme
 
Les victimes, Aïcha B, Adji Binta G, Astou G. et O. Kaïré, font alors des pieds et des mains pour supprimer leurs vidéos intimes respectives. Mais sans succès. O. Kaïré, le seul homme du groupe de victimes, dit avoir été piégé au cours d’un appel vidéo érotique par un homme, qui se faisait passer pour une femme. «Il (la prétendue fille) m’a d’abord envoyé une demande d’ajout. Croyant avoir affaire à une fille, j’ai aussitôt accepté. Il m’a invité un jour à un appel vidéo érotique. J’ai accepté. Et je me suis mis à poil au cours de l’appel vidéo. Il a profité de l’occasion pour me filmer à mon insu, avant de balancer la vidéo sur le site «Seneporno.com», a-t-il soutenu.
 Désemparé, Kaïré prend aussitôt l’attache de l’administrateur du site incriminé, via WhatsApp, et le supplie de supprimer la vidéo obscène de la plateforme. Mais, ce dernier refuse catégoriquement et exige le paiement de 300 euros ; un montant à déposer sur un compte Wave, dont le numéro de téléphone lui a été communiqué. «J’ai aussitôt déposé l’argent ; et la vidéo a été supprimée sur le site en question», indique Kaïré.
 
Aïcha verse 70.000 F à l’administrateur du site qui refuse de déposter sa vidéo intime  
 
Aïcha B. a porté les mêmes griefs et déclare avoir découvert aussi sa vidéo obscène sur le site. Elle contacte ensuite le même administrateur, qui lui réclame le même montant pour supprimer la vidéo. «J’en ai parlé au nommé A. Faye à qui j’avais remis mon téléphone portable dans lequel mes vidéos intimes sont stockées, pour des réglages techniques. Faye a promis de contacter Kocc Barma pour qu’il revoie à la baisse le montant réclamé. Ainsi, il lui a envoyé 70.000 F, mais Kocc Barma a refusé de supprimer la vidéo sur le site», affirme la fille.
 
Astou et Adji Binta aussi victimes ; le mari de celle-ci verse 200.000 F, sa vidéo supprimée
 
De la même manière, Astou G. et Adji Binta G. ont été traînées dans la boue par le même gus, qui a publié leurs vidéos intimes respectives sur des sites pornographiques. Astou dénonce avec véhémence la publication de la vidéo d’une femme en mode masturbation, agrémentée par ses propres photos. Tandis que la dame Adji Binta G. s’insurge contre la publication de sa vidéo dans laquelle elle porte une nuisette ; une vidéo postée en mode story sur Facebook sur une page ouverte sous le profil «Teranga Mbeed mi», dans un groupe WhatsApp et sur le site pornographique «Seneporno.com».  «Mon mari a payé, via Wave, la somme de 200.000 F au nommé Kocc Barma, par le biais d’un individu, pour que ma vidéo soit supprimée», a soutenu Adji Binta G.
 
Comment le maître-chanteur est tombé
 
Saisis des lettres-plaintes respectives, les flics de la Division spéciale de cybersécurité (Dsc) entrent en action et découvrent que le nommé A. Faye a effectué plusieurs transactions financières sur de nombreux contacts téléphoniques identifiés au nom de Sadi T, excepté celui attribué à une certaine Khadidiatou C. Les enquêteurs ont appris également que le compte Wave de Faye ainsi que les autres comptes Wave incriminés ont été supportés par le terminal (code source) ; reliant le téléphone incriminé au compte Wave au numéro étranger.
Face aux enquêteurs, A. Faye s’est lancé dans des explications tirées par les cheveux. Il a été présenté devant le parquet du tribunal de Dakar pour diffusion de données à caractère personnel, collecte illicite, usurpation d’identité numérique, extorsion de fonds et tentative d’extorsion de fonds et/ou complicité. Tout son arsenal d’activités cybercriminelles et autres pièces à conviction ont été saisies puis placées sous scellés.
 
Vieux Père NDIAYE    
 
     
 
 
 
 
 
 
 
 
 
  
 
LES ECHOS

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