COUR DE JUSTICE DE LA CEDEAO: Karim Wade, débouté, saisit immédiatement le Comité de l’Onu



 
Karim Wade n’a pas obtenu gain de cause devant la Cour de justice de la Cedeao. La juridiction sous-régionale qui a rendu sa décision, hier, l’a débouté de ses demandes. Cependant, l’ancien ministre des Infrastructures n’entend pas abdiquer. Selon un communiqué de ses avocats, il a saisi «immédiatement» le Comité des droits de l’homme des Nations-Unies.
 
«La Cour de justice de la Cedeao s’est abstenue, ce 4 mars 2019, de constater et de sanctionner les graves violations des droits du candidat Karim Wade de se présenter et d’être électeur et éligible à l’élection présidentielle du 24 Février 2019», tel en a informé, hier, par un communiqué, le collectif des avocats de Karim Wade, qui rend compte ainsi de la décision rendue par la juridiction sous-régionale qui avait été saisie après que leur client a été écarté de la liste des candidats à l’élection présidentielle. Cependant, Me Michel Boyon du barreau de Paris et ses collègues sénégalais Mes Seydou Diagne, Ciré Clédor  Ly et Demba Ciré Bathily, ne comptent pas baisser les bras. Loin de là. «Karim Wade saisit immédiatement le Comité des droits de l’homme des Nations-Unies pour faire rétablir son droit fondamental de participer librement à la direction des affaires publiques de son pays», informent les avocats de Karim Wade qui continuent ainsi le combat à l’international. 
Auparavant, la défense de l’ancien ministre du Ciel et de la terre a fustigé l’attitude de la Cour de justice de la Cedeao, qui a agi tardivement, selon elle. «Bien qu’ayant été saisie dès le mois de novembre 2018 par une procédure d’urgence, la Cour n’a pas statué avant le premier tour de l’élection, ce qui prive de tout objet l’arrêt qu’elle vient de rendre», dénoncent Me Ly et Cie. L’autre grief porté à la Cour et qui les oblige à saisir l’Onu porte sur la décision elle-même. «Le collectif rappelle notamment que le Comité des droits de l’homme des Nations Unies vient de juger que la condamnation prononcée par la Crei contre Karim Wade avait violé le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, qui s’impose au Sénégal», soulignent les robes noires, toujours dans le communiqué. La défense de Karim Wade ajoute que leur client est «déterminé à lutter contre l’arbitraire et l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques». 
 
Alassane DRAME
 
 
 
 

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