COUP DE FILET A KEUR MASSAR : Un réseau nigérian de traite de personnes et de prostituées démantelé




 
 
La brigade de recherches (Br) de la gendarmerie de Keur Massar s’illustre à nouveau dans la croisade contre la délinquance et le banditisme de grand chemin. Les agents de terrain du Major Abdoul Aziz Kandji, commandant de la brigade de recherches de la localité, ont pilonné un vaste réseau nigérian de traite de personnes, de proxénétisme et de non inscription au fichier sanitaire dans le département.
 
 
 
Quatre filles prostituées clandestines nigérianes et un couple de concubins doublé de proxénètes nigérians ont aussi été mis aux arrêts par les éléments de la brigade de recherches (Br) de la gendarmerie du département de Keur Massar. Ils sont poursuivis pour traite de personnes, proxénétisme, défaut de carnet sanitaire et séjour irrégulier au Sénégal.
 
Un couple de nigérians proxénètes appâte des filles compatriotes
 
En 2022, un couple de concubins nigérians débarque au Sénégal et s’installe dans un quartier à Keur Massar. Et pour gagner de l’argent, ils contactent leurs compatriotes nigérianes et leur font miroiter les merveilles de la vie professionnelle dans le pays de la Téranga. Ainsi, les filles sautent au plafond et expriment leur désir de les rejoindre. Elles déclarent cependant n’avoir pas les moyens financiers pour payer leur transport.
 
Ils transportent les demoiselles et les entretiennent
 
Les deux concubins rassurent les demoiselles et paient ensuite l’intégralité de leurs frais de transport. Ils les logent dans un appartement à Keur Massar, et les nourrissent sans bourse délier pendant des jours. Ils les entretiennent et promettent de leur trouver un travail décent avec un bon salaire ; des activités professionnelles qui tournent autour de la coiffure, de la manucure et de la pédicure, entre autres. Vu que les choses traînent, les jeunes filles interpellent leur logeur et prétendu Bon samaritain, qui fait dans le clair-obscur et s’engage à s’y faire sous peu de temps.
 
Ils les contraignent à la prostitution, celles-ci refusent
 
La situation des demoiselles cependant reste en l’état. Elles s’énervent et décident de partir. Leurs compatriotes s’y opposent avec vigueur et réclament le remboursement intégral des frais de voyage ainsi que les autres dépenses liées à l’hébergement, à la nourriture, entre autres. Ils fixent la barre de la note très haut et les contraint à se prostituer dans l’appartement avec une clientèle triée sur le volet, histoire de solder les comptes avec eux. Ainsi, elles pourront s’affranchir de leur tutelle.
 
Une prostituée rembourse les proxénètes, devient libre et «vend» des filles à 300.000 à un autre réseau 
 
Une des filles nigérianes rembourse l’intégralité de l’argent et recouvre la plénitude de la liberté de ses mouvements. Elle intègre un autre réseau plus lucratif et convainc deux de ses filles compatriotes du gang de son désormais ancien employeur à la rejoindre. Elle les enrôle dans ledit réseau, établi à Diamniadio, empoche la somme de 300.000 Cfa pour chacune d’elles en guise de contrepartie de la commission. Elle sera toutefois piégée par ses anciens employeurs, qui apprennent son travail de sape. Ces derniers interpellent celle-ci, la séquestrent dans l’appartement et l’obligent à vendre à nouveau ses charmes pour leur compte ; une manière de se venger.
 
Trois filles séquestrées et les proxénètes pris, un important lot de préservatifs saisi
 
Face aux agissements malveillants du couple de concubins, un autre compatriote nigérian file en douce à la brigade de recherches de Keur Massar et alerte le chef de service. Un commando débarque dans l’appartement en question et trouve trois jeunes filles nigérianes très mal en point et enfermées dans une pièce. Ils les embarquent et découvrent un important lot de préservatifs sur les lieux. Ils cueillent ensuite les deux amants concubins et les conduisent dans leurs locaux.
 
Une autre prostituée nigériane coincée dans un autre réseau à Diamniadio
 
La fille – piégée, séquestrée, puis contrainte à la prostitution – signale la présence de deux autres compatriotes dans un autre réseau de proxénétisme et de traite de personnes, établi à Diamniadio. Elle assume sa part de responsabilité dans l’enrôlement des deux demoiselles en question et conduit les hommes en bleu sur les lieux indiqués. A leur arrivée, les gendarmes trouvent une seule fille et l’embarquent dans leur fourgon. Ce qui fait au total quatre prostituées et le couple de concubins. Tout ce monde a été présenté, hier, devant le parquet de Pikine pour les incriminations pénales retenues.
 
Vieux Père NDIAYE
 
    
 
 
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