48 heures après la prise de parole de Ousmane Sonko, Abdoulaye Sow et Farba Ngom ont porté la réplique au maire de Ziguinchor. Animant samedi un point de presse à Dakar, les camarades du président de la République ont dit leurs quatre vérités au leader des «patriotes». «Légèreté», «désinvolture», «irrespect»,aucun mot n’a été de trop pour le ministre Sow et le député Ngom de descendre Ousmane Sonko. Avant d’interpeller les institutions judiciaires en ce qui concerne le contentieux entre l’opposant et la dame Adji Sarr.
Abdoulaye Sow en est convaincu : Ousmane Sonko a l’habitude de faire dans la démesure, en tenant des propos plus que désobligeants qui frisent l’irrespect, teintés d’inexactitude et de fausseté à l’endroit de la République du Sénégal et du Président Macky Sall. «Soutenir, comme Ousmane Sonko, que le Sénégal retire son contingent du Mali parce que la France l’a fait est simplement une contre-vérité, une grossièreté choquante». Le ministre Sow de «rétablir» la vérité.«Toute honte bue, Ousmane Sonko assimile une simple relève périodique d’un contingent à un retrait de troupes. Ignorance ou simple volonté de manipulation de l’opinion nationale ?», se demande le maire de Kaffrine.
Avant de dire à qui veut l’entendre que le Sénégal est un pays souverain qui mène une politique étrangère indépendante et constructive. Aussi, se désole-t-il : «pour la première fois dans notre histoire, un politique est amené, pour assouvir ses ambitions personnelles, à interpeller nos forces armées avec autant de légèreté et de désinvolture».
Mais ce qui révolte le plus Abdoulaye Sow, c’est quand Sonko prend Macky Sall pour un «pion» de la France. «Soutenir, comme Ousmane Sonko, que le Président Macky Sall est candidat de la France pour un troisième mandat et le porte-voix de l’Elysée dans plusieurs dossiers pour le Sénégal et l’Afrique en général est une insulte aux valeurs et à la grandeur de l’homme sénégalais, que l’histoire se chargera de sanctionner à la hauteur de la forfaiture», espère-t-il, disant qu’en 2024 comme aux dernières (élections) législatives, ce sont les Sénégalais en toute transparence et en toute liberté qui vont élire leur président de la République. «Aucune fanfaronnade, aucune comédie ne pourra altérer cette belle vitrine démocratique du Sénégal», avertit-il.
Poursuivant pour dénoncer «le déficit de sentiment national et de citoyenneté de Monsieur Ousmane Sonko», Abdoylaye Saydou Sow assure que le Sénégal attend encore que Ousmane Sonko soutienne fermement, devant toute la nation, le travail immense de pacification réalisé par les autorités politiques et l’armée nationale en Casamance.«Le Sénégal attend encore que Ousmane Sonko s’incline devant la mémoire de nos valeureux Jambaars tombés sur le champ d’honneur en défendant la paix dans cette belle et merveilleuse région de Casamance», dit-il.
Avant d’aborder l’affaire opposant Ousmane Sonko à Adji Sarr. «Ce contentieux interpelle toutes les consciences mais surtout les institutions judiciaires», interpellé l’édile de la ville de Kaffrine. Mais s’il en est ainsi, c’est que pour lui, «il est inacceptable qu’un de nos camarade, l’ancien Directeur général du Coud, soit dans les liens de la détention alors qu’un autre accusé des mêmes faits circule librement.
Sidy Djimby NDAO