L’épine au pied du football sénégalais reste le problème d’infrastructures. L’État du Sénégal, bien qu’ayant fait plusieurs efforts en mettant en place des infrastructures de qualité dans la capitale, ne veut plus s’arrêter. Le ministre des Sports a fait l’état des lieux des réfections et réhabilitations des autres stades du pays. C’était ce samedi, à Diourbel, lors de la remise de trophée à l’équipe de la Sonacos championne de la Ligue 2.
«Créer les conditions de pratique de l'activité sportive partout au Sénégal»
«Je n’ai pas encore fini de faire le tour du Sénégal avec le trophée de la Coupe d’Afrique parce qu'il me reste le samedi 24 ou 25 la région de Kaffrine avant de faire la banlieue de Dakar et Gorée. Nous allons poursuivre. Ce qu'on a vu pendant ce tour, c'est qu'il y a un renouveau du football sénégalais. Dans les villages les plus reculés, on voit l'attachement des Sénégalais, comment ils considèrent le football en particulier, mais le sport en général. Cela veut dire qu’on doit redoubler d'efforts par rapport à tout ce qu'on faisait. Faire plus et mieux. Cela passera par créer les conditions de pratique de l'activité sportive partout au Sénégal.»
«Les principales doléances, ce sont les stades dans les communes»
«La construction de ces stades, c'est une compétence transférée mais les communes n'ont pas les moyens d'y arriver. A chaque fois que je passe la nuit dans une région, les principales doléances, ce sont les stades dans les communes. Nous sommes en train de trouver des stratégies pour accompagner les collectivités territoriales qui prennent des initiatives, qui essaient de mettre en place des infrastructures. Nous allons les accompagner. Au stade de Mbacké, la plateforme est déjà terminée. Cette semaine, ils s’occupent de la charpente. Je reviens de Sédhiou et c'est pareil, ils ont commencé à mettre les tôles. Idem pour Bambey et Nguégnène aussi. Nous allons vers la livraison de ces différents chantiers. Nous sommes en train d'accélérer à Nguégnène parce qu'on l'avait promis à feu Ousmane Tanor Dieng. Ça sera une bouffée d'oxygène pour les populations sportives de ces localités».
«Les financements pour les stades sont différents de ceux comme le stade Abdoulaye Wade»
«Il faut savoir que les financements pour les stades qui sont dans le Budget Consolidé d’Investissements sont différents de ceux des stades du standing du stade Abdoulaye Wade. C'est un autre type de financement. Pour savoir les efforts qui sont en train de faire, il faut suivre les budgets. Il faut savoir combien se trouve dans ces lignes de budget pour la construction et la réhabilitation de ces stades chaque année. Je comprends que les jeunes, les sportifs s'empressent de recevoir ces infrastructures, mais dans un pays où tout est priorité, il faut toujours voir comment on les articule. Si un stade doit coûter 7 milliards et que chaque année on parvient à mettre 500 millions, on peut vite faire le calcul pour savoir combien d'années ça peut durer. On corrige tous ces retards.»
«Pour le stade Léopold Senghor, nous sommes prêts pour le 28 juin»
«Pour le stade Léopold Senghor, nous sommes en train de trouver avec le chef de l'État un créneau pour lancer les travaux. L'entreprise en charge est déjà prête et nous sommes prêts pour le 28 juin. Sauf changement, c'est cette date qui a été retenuepour lancer les travaux. Le stade Léopold Senghor sera réfectionné au même titre que Lamine Guèye à Kaolack, Elimanel Fall à Diourbel et Aline Sitoe de Ziguinchor. C'est vrai que le stade Léopold Senghor prend la moitié de ce budget qui est de 40 milliards, mais le reste sera exclusivement pour les autres.»
«Notre ambition, c'est d'abriter une Coupe d'Afrique des nations»
«Pour ce qui est de la maintenance de nos infrastructures, on peut pointer du doigt ceux qui ont en charge cette question-là. Mais ce n'est pas qu'eux, c'est nous tous Sénégalais. Si on n’est pas content, on gâche tout. Et ça ne s'arrête pas dans les stades, ça va jusque dans les rues. Ce n'est pas comme ça. Ça interpelle l'ensemble des populations, parce que c'est un bien commun. Il faut que ce patriotisme, ce civisme-là soit orienté et qu'on ne cherche plus quelqu'un pour lui faire porter le chapeau. Vous allez dans une localité et vous voyez les projecteurs du stade jusqu'à 4h du matin. Aucun stade ne peut résister à cette surcharge. On loue ça à des tiers qui jouent tout le temps et on ne sait jamais où passe cet argent. Et pourtant, quand l'Etat investit, il met l'infrastructure à la disposition de la collectivité territoriale, qui doit mettre un comité gestion avec l'ensemble des acteurs. Tout le monde devrait jouer sa partition pour que les choses soient comme convenu. Il faut qu'on change les comportements et prenne nos responsabilités. Avec tous ces chantiers et les réalisations que nous avons déjà, notre ambition c'est d'abriter une Coupe d'Afrique des nations. Nous y travaillons.»