La banlieue dakaroise va bientôt abriter cinq autres commissariats de police en urgence. Les nouveaux édifices publics à vocation sécuritaire visent à renforcer la sécurité des personnes et de leurs biens. Le délai légal de construction des ouvrages est fixé au mois d’août et septembre. Le ministre Aly Ngouille Ndiaye a fait la révélation, avant-hier, lors d’une tournée sur les cinq sites devant abriter lesdits commissariats de police.
La psychose des populations consécutive à la série d’assassinats, de viols et de rapts d’enfants va bientôt être un mauvais souvenir. L’Etat a décidé d’installer la peur dans le camp des gangsters et auteurs d’actes ignobles, par la construction en urgence de cinq commissariats de police à Keur Mbaye Fall, Rufisque, Keur Massar, Yeumbeul Comico et Thiaroye.
Keur Mbaye, Rufisque, Keur Massar, Yeumbeul Comico et Thiaroye ciblés
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Aly Ngouille Ndiaye, tient toutefois à préciser que le programme de construction en urgence des cinq commissariats de police est une suite logique de l’examen et de l’approbation du budget de son ministère. Cependant, les derniers évènements survenus dans le pays, notamment les assassinats et rapts d’enfants ont favorisé l’accélération du programme de construction desdits commissariats de police. «Nous allons très rapidement, puisque la procédure administrative est pratiquement achevée, commencer la construction en urgence d’au moins cinq commissariats de police à Dakar. Il s’agit de Thiaroye, Keur Mbaye Fall à Mbao, Rufisque, Yeumbeul et Keur Massar. Nous allons également faire un autre commissariat en urgence à Guédiawaye», a déclaré samedi M. Ndiaye, en tournée en banlieue dakaroise. Et d’enchaîner : «non seulement les marchés existent, mais les procédures administratives ont été également bouclées», indique-t-il.
«Dakar a grandi du point de vue démographique, les populations ont des problèmes de sécurité»
M. Ndiaye explique le sens de la démarche de l’Etat par un souci de résoudre la lancinante question de l’insécurité dans la banlieue dakaroise. «Dakar, du point de vue démographique, a beaucoup grandi. Il y a beaucoup de populations qui, quelque part, ont des problème de sécurité. Et c’est une réalité. Vous avez également vu tous ces problèmes qui sont survenus récemment dans la banlieue. Nous allons non seulement construire à Rufisque deux commissariats, mais nous avons décidé dans l’urgence de louer une villa pour abriter un commissariat, en attendant de construire pour la police», a soutenu le ministre.
«1400 policiers formés à l’école vont gonfler d’ici 3 à 4 mois les effectifs de la police»
Aly Ngouille Ndiaye a annoncé le renforcement des effectifs des forces de police par la sortie d’ici 3 à 4 mois de plus de 1400 agents de l’Ecole nationale de police. «Nous aurons d’ici 3 à 4 mois plus de 1400 policiers, qui auront fini leur formation, et ça va faciliter l’équipement en moyens humains». A Rufisque et suite à l’accord du maire, le ministre soutient que l’ancien bâtiment du commissariat menaçant ruine va être totalement rasé, et il sera construit un nouveau commissariat à côté de la mairie. Un terrain a été proposé aux autorités par le maire de Rufisque Est Alby Ndoye dans sa commune.
Vieux Père NDIAYE
ALY NGOUILLE NDIAYE SUR LES ASSASSINATS ET RAPTS D’ENFANTS
«Les enfants non accompagnés vont être interdits d’entrer dans les cars de transport»
De nouvelles dispositions vont être prises pour enrayer le fléau des assassinats et rapts d’enfants. La trouvaille du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Aly Ngouille Ndiaye va consister à demander aux transporteurs de ne plus laisser les enfants non accompagnés entrer dans les cars. «Il faut suivre les enfants à la maison et au dehors. Beaucoup de parents n’accompagnent pas leurs enfants à l’école, même si l’école est à proximité. C’est une manière de les exposer», a déclaré le ministre. Et d’ajouter : «on a vu des parents laisser leurs enfants prendre des cars de transport. Nous allons prendre des dispositions et demander aux transporteurs d’être plus vigilants. Et de ne pas accepter que des enfants non accompagnés puissent rentrer dans les cars. Les directeurs d’école devraient également s’assurer que c’est les parents qui amènent les élèves et les ramènent», a-t-il fait remarquer.
V. P. NDIAYE