CONSÉQUENCES DE LA GRÈVE DES ENSEIGNANTS A KEUR MASSAR NORD: Un collégien atteint à la tête avec un projectile dans une bataille rangée entre élèves du privé et du public



Le terrain de football dénommé «Aiglon» de la commune de Keur Massar Nord a été transformé, hier matin, en un vaste champ d'une bataille rangée entre des élèves du privé et leurs camarades du public. Qui étaient venus les déloger en raison de la grève des enseignants du public. Un élève de l’école privée a été blessé à la tête avec un projectile au cours de la folle intifada.
 
 
 
La grève prolongée des enseignants du moyen et secondaire des différents établissements publics prend une tournure dangereuse dans la banlieue dakaroise avec l’implication des élèves. Ces derniers se retrouvent dans la rue et font le tour des écoles privées pour déloger de gré ou de force leurs camarades du privé.
 
Des élèves trouvent en pleine séance d’Eps leurs camarades du privé et tentent de les déloger
 
Alors que des élèves d’une école privée font cours, d’autres du public à Keur Massar village débarquent avec un tintamarre d’enfer au terrain de football dénommé «Aiglon» et tentent de les déloger. Mais, ces derniers leur opposent refusent de sortir et se barricadent dans leurs locaux. Un parmi eux s’illustre dans l’épreuve de force avec leurs camarades du public au point de les offusquer. Ceux-ci identifient le collégien récalcitrant dans la masse, battent en retraite et reviennent plus tard avec beaucoup plus de détermination à les contraindre à cesser les cours en guise de solidarité. Ils trouvent alors les élèves du privé en pleine séance d’éducation physique et sportive (Eps) sur le terrain de football dit «Aiglon» et engagent à nouveau le bras de fer avec eux.
 
Une bataille rangée éclate, l’élève le plus irréductible ciblé et blessé
 
De violentes disputes éclatent. Le terrain de football «Aiglon» est vite transformé en un vaste champ d'une bataille rangée. Des coups pleuvent de partout. Ça se bouscule, se piétine et se télescope. Des jets de pierres et autres projectiles surviennent. D’autres redoutent le pire et courent pour tenter de sauver leur peau. Mais, dans le méli-mélo indescriptible, certains élèves du public ciblent leur récalcitrant camarade du privé, qui leur avait vigoureusement tenu tête lors de leur première tentative de les déloger. Ils le mettent dans leur ligne de mire et lui assènent un violent coup de projectile à la tête. Celui-ci s’écroule brusquement au sol, baigne dans son sang et se tortille de douleurs.
 
Aucune interpellation, le collégien évacué, le fils d’un directeur d’école indexé
 
Alertés, les gendarmes de la brigade territoriale de Keur Massar – qui se trouve non loin du terrain «Aiglon» - arrivent en catastrophe sur les lieux de la rixe et dispersent les élèves protagonistes. Le collégien blessé est transporté dans une structure sanitaire pour des soins médicaux. Aucune interpellation n’a été effectuée par les hommes en bleu dans les deux camps des antagonistes. Même si un collégien et enfant d’un directeur d’école est accusé d’être l’auteur du coup de projectile.
 
La tension reste vive dans les écoles où les élèves se surveillent comme du lait sur le feu
 
En attendant que l’Etat et les enseignants grévistes accordent leurs violons, le feu couve toujours dans les différentes écoles du privé comme du public de la banlieue dakaroise avec les élèves qui se regardent en chiens de faïence. Une situation pareille à Keur Massar Nord a failli d’ailleurs se produire, avant-hier, au Cem Angela Davis de la commune de Yeumbeul Nord. Où les élèves avaient fait de la résistance à leurs camarades du public avant de lâcher du lest. Ça sent le pire à plein nez en banlieue dakaroise où la grève prolongée des enseignants peut dégénérer à tout moment entre des élèves du privé et du public. 
 
Vieux Père NDIAYE 
 
 
LES ECHOS

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