CONDITIONS EXECRABLES D’ÉTUDES À L'UNIVERSITÉ ASSANE SECK DE ZIGUINCHOR: Les étudiants boudent la restauration pour aller au front, exigent l’achèvement des chantiers



 
A l’image de ceux de l’Université Alioune Diop de Bambey, les étudiants de l’Université Assane Seck de Ziguinchor se sont aussi frottés aux forces de l’ordre, hier. Ils réclament le respect des promesses et déclarent d’ailleurs que si le commissaire Adramé Sarr qui a engagé des négociations, ne revient pas avec quelque chose de concret dans les 24h, ils remettront ça.
 
 
 
Les étudiants de l’Université Assane Seck de Ziguinchor sont descendus hier sur le terrain pour laisser éclater leur colère. Iils ont fait face aux forces de l’ordre hier matin pour montrer leur amertume et se faire entendre.«Les étudiants ont amassé un maximum d’amertume, nous les avons calmés mais en vain ; et l’autorité n’a fourni aucune réponse de bonne foi. C’est ainsi que les étudiants ont exprimé leur colère à travers un front. Le commissaire Adramé Sarr nous a approchés pour être notre relai. Nous lui avons fait comprendre que nous lui donnons un ultimatum de 24h, sans quoi la grève va continuer», fait savoir Ibrahima Kâ.
Le coordonnateur des étudiants de l’Université Assane Seck de Ziguinchor de revenir avec regret sur les péripéties qui ont causé cette grève de 48 heures. «Depuis quelques années, l’université vit un manque criard d’infrastructures pédagogiques et sociales. Nous avons entamé des discussions avec les autorités universitaires. Chaque fois, elles nous servent le même discours en guise de réponse, qu’elles n’ont pas le budget pour terminer les chantiers. Les installations ne sont plus fonctionnelles. Les conditions d’études des étudiants sont devenues encore plus difficiles», regrette le syndicaliste. Pis, à l’en croire, parlant de leurs conditions exécrables d’études et de restauration, il révèle : «nous sommes toujours au premier semestre de l’année universitaire 2020-2021. Nous sommes 9000 étudiants pour un seul restaurant de 350 places. C’est inadmissible, parce que c’est des files indiennes aux heures de se restaurer. Certains préfèrent ne pas manger pour aller en salle. Les chantiers datent de 2017. C’est 32 salles, 08 amphithéâtres et deux grands amphithéâtres, le second restaurant. Depuis 2015, les chantiers sont à l’arrêt. Les étudiants ont accepté de faire cours dans ces conditions. Nous syndicalistes avons discuté avec l’autorité et le ministre refuse de nous recevoir. Il fait la sourde oreille. Les laboratoires des scientifiques ne sont pas équipés».
 
Baye Modou SARR
 
 
 
 
 
 
LES ECHOS

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